L’ambassade américaine affirme son soutien à un dialogue franc et ouvert concernant le code de la communication. Ceci dans l’optique d’une conformité aux principes constitutionnels et aux standards internationaux.
Ouvertement. Par le biais d’un communiqué de presse publié sur sa page Facebook, hier, l’ambassade d’Andranomena affirme la position des États-Unis sur le débat autour du code de la communication médiatisée. La nation à la bannière étoilée affirme dans cette intervention son soutien à la reprise d’un dialogue concernant le texte contesté.
« Une presse libre et dynamique est un élément fondamental d’une démocratie forte. À la lumière de la déclaration de la Haute cour constitutionnelle (HCC) sur la constitutionnalité du code de la commu- nication, sous les réserves d’interprétation, qui a indiqué la nécessité de clarifier certaines sections, compte tenu des principes constitutionnels et des normes internationales, les États-Unis soutiennent l’initiation d’un dialogue franc et ouvert parmi les parties prenantes appropriées afin d’assurer que ces standards soient respectés », affirme la publication.
Au regard de ce communiqué de presse, les États-Unis s’alignent et bétonnent même les appels incessants lancés par le mouvement pour la liberté d’expression, ou encore, la société civile, celui du Groupement des éditeurs de presse d’information et multimédia de Madagascar (Gepimm), et les organisations internationales de défense de la liberté de la presse.
Dans la déclaration du 16 août, faite au Centre de presse Malagasy (CPM) par un collectif de journalistes, il réitère l’appel à la reprise des discussions concernant la loi scélérate, malgré la déception face à la décision de conformité à la Constitution du code, prononcé par la HCC.
Apaisement
« Le processus ne touchant pas encore à sa fin, et comptant sur l’attachement de nos dirigeants aux valeurs démocratiques et aux principes universels de la liberté, nous, journalistes signataires de la présente déclaration, espérons que le président de la République ne promulguera pas le code de la communication dans sa version actuelle et le soumettra au parlement pour une nouvelle délibération, ainsi que le lui permet la Constitution », soutient la déclaration signée par près de deux-cents journalistes.
La déclaration du 16 août que les directeurs de publication, directeurs de rédaction, directeurs de l’information et les rédacteurs en chef de plusieurs médias privés, autant la presse écrite qu’audiovisuelle, ont bétonné par un communiqué qu’ils ont signé et publié, hier. Que la déclaration du CPM ou la sortie médiatique des responsables des différents titres et rédactions privées, appellent, tous deux, le président de la République à ne pas promulguer le code contesté et à reprendre le dialogue.
« Ce code de la communication (…), à notre avis, foule aux pieds les droits et les libertés fondamentaux d’expression, d’opinion et d’information, et constitue une véritable entrave à l’exercice de la profession », affirme la déclaration du 16 août. Le communiqué des responsables des rédactions, lui, soutient que « le respect de l’État de droit, et en particulier la nécessité pour l’État Malagasy de respecter une décision de justice, nécessite que ce texte soit soumis à une nouvelle délibération du parlement de manière à ce que sa légalité constitutionnelle, son application et son exécution se fassent de telle sorte que se mette en place un climat apaisé à l’avenir ».
Garry Fabrice Ranaivoson