La dernière étape du programme triennal de lutte antiacridienne a commencé au mois d’août. Toutefois, les financements manquent.
Reprise. La troisième et dernière phase du programme triennal de réponse à l’invasion acridienne a commencé à la fin du mois d’août dernier, selon le communiqué de presse publié par l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture ou FAO, hier. Des prospections ont ainsi été menées de Morafenobe à Toliara, afin de déterminer les zones d’intervention. Des essaims ont été constatés dans différents endroits tels que Mandoto, la plaine de Zomandao et le plateau de Horombe. Mais le communiqué parle de « vols clairs » et de « populations ailées diffuses». « Il y a une très nette diminution du nombre de populations acridiennes groupées », ajoute le communiqué.
Pour l’instant, les interventions se font par voie terrestre. « L’équipe terrestre surveille les larves et traite les surfaces infestées », précise un technicien de la FAO. La lutte aérienne devrait reprendre vers la moitié du mois d’octobre. Un technicien explique: « l’équipe aérienne traite la population ailée de criquets. Pour cela, la FAO dispose de trois hélicoptères et d’un avion ».
Peu de moyens
Malgré cette diminution signalée par la FAO, les moyens financiers restent insuffisants. « Il manque trois millions de dollars pour mener intégralement cette dernière campagne, donc le programme triennal », souligne le communiqué de la FAO. Depuis 2012, l’invasion des criquets menace 13 millions de personnes, dont 9 millions travaillent dans le secteur de l’agriculture. En effet, la crise acridienne a entrainé une baisse de la production de 40% dans la région sud de Madagascar et 20% au niveau national en 2014. La deuxième campagne a traité plus de 1,8 millions hectares. Pour cette dernière phase, il est prévu 300 000 à 400 000 ha de surfaces à traiter.
Tendry Rakotondranaivo