Le phénomène Soamahamanina se répand. Des habitants de Vohilava, une commune rurale à soixante kilomètres de la ville de Mananjary, ont manifesté, dimanche, contre une exploitation minière chinoise dans cette localité. Les manifestants réclament, à travers des banderoles, le départ de ces Chinois. « Nous leur donnons cinq jours sinon nous allons prendre les mesures nécessaires », a déclaré l’un des manifestants dans une chaîne de télévision locale.
La scène vue à la télé laisse croire un Soamahamanina bis dans cette histoire. Le projet d’exploitation minière de la société Jiuxing Mines a fait l’objet d’une contestation virulente de certains habitants de cette commune de la région Itasy. Pour calmer les esprits, le gouvernement a cédé aux pressions des manifestants et a décidé de mettre l’exploitation en veille. « Le gouvernement a décidé ce 19 juillet 2016 de mettre en stand-by des activités d’exploitation à Soamahamanina, afin d’apaiser la tension sociale suite aux manifestations des personnes opposées au projet », avait indiqué le communiqué du conseil de gouvernement.
En ce qui concerne la
commune de Vohivala, les habitants de cette localité tenteraient-ils de rééditer cet exploit de leurs compatriotes de Soamahamanina Des foules en colère avec des
banderoles en main sont descendues dans la rue pour dénoncer à vive voix les activités des exploitants chinois sur une carrière de mine dans cette localité. Aux yeux de ces habitants, les activités chinoises ne respectent pas l’environnement. « Depuis leurs installations ici, l’eau devient insalubre. Ce qui entraîne des impacts négatifs dans l’agriculture et l’élevage », a déclaré un manifestant de Vohilava. Pour le moment, rien ne confirme si c’est vraiment le cas.
L’ultimatum de ces habitants expirera ce vendredi. En attendant la suite du mouvement, le gouvernement aura fort à faire pour bien gérer ces exploitations
minières au risque de voir un autre cas dans d’autres localités. Comme on dit toujours, il n’y a jamais deux sans trois.
Lova Rafidiarisoa
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Mananjary – Un « Soamahamanina » bis à Vohilava
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