La sortie d’Air Madagascar de l’annexe B de la liste noire des transporteurs aériens de l’Union européenne (UE) ne se fera pas avant la fin de l’année. « Je ne pense pas qu’on sortira de l’annexe B pour cette année. Peut-être l’année prochaine », a confié Eric Kohler, membre du conseil d’administration d’Air Madagascar, hier, en marge de la signature d’une convention de partenariat avec la Bank of Africa.
La dernière mise à jour de la liste par la commission européenne en juin dernier confirme qu’il y a eu une amélioration par rapport aux défaillances constatées au niveau de la compagnie aérienne nationale. Le ministre des Transports, au début de l’année a également indiqué que Madagascar a déjà aussi atteint le niveau minimum de conformité qui est de 60% par rapport aux critères fixés par l’UE. Mais le maintien d’Air Madagascar dans l’annexe B n’a pas encore été levé.
Conséquences
L’annexe B est la liste des compagnies aériennes qui font l’objet de restriction et non d’interdiction totale d’exploitation en Europe. Les pays membres de l’UE vérifient les défaillances de toutes les compagnies qui opèrent sur le ciel de l’UE. Depuis 2011, la compagnie malgache a été évaluée huit fois mais en vain.
Cette situation pénalise le personnel de la compagnie y compris les pilotes qui sont interdits de vol dans le ciel européen. La trésorerie d’Air Madagascar devra souffrir des frais d’exploitation de l’appareil Airbus que la compagnie loue pour desservir les destinations européennes. « Or le redressement commence par la sortie de l’annexe B. Il faut revoir ensuite tous les contrats comme ceux qu’on a avec Air France et la société de pilote Jet way. Ces contrats sont très pénalisants pour la compagnie », a indiqué Eric Kohler.
Pour l’instant, l’objectif de la compagnie à court terme reste la nomination de son directeur général. Eric Kohler explique : « Évidemment, la mission du nouveau directeur consiste au redressement de la compagnie, de faire un consensus avec les personnels et la recherche des partenaires stratégiques ». La priorité est de donner une image positive de la compagnie aussi bien au niveau national qu’international. Selon Eric Kohler, il faut redorer le blason d’Air Madagascar pour que les clients fassent confiance à la compagnie. Cela doit passer par la révision des flottes et le respect de la ponctualité des vols pour faire face à la concurrence.
Tendry Rakotondranaivo