Les mineurs font partie des cibles de l’État, en termes de méthode contraceptive. L’accès en est encore difficile pour cette frange de la population.
L’accès aux méthodes contraceptives est une problématique assez importante pour la jeunesse, notamment, pour les mineurs. Si le ministère de la Santé publique évoque des besoins non satisfaits de 18 % pour l’ensemble de la population, Lalaina Razafinirinasoa, directeur pays du Marie Stopes Madagascar, estime que cette statistique est plus élevée chez les moins de 18 ans.
« Les besoins non satisfaits avoisinent les 27 % chez les mineurs », a-t-elle souligné. C’était à Ambohidahy, hier, en marge d’une conférence de presse sur la conférence nationale sur le Planning familial qui se tiendra du 13 au 16 septembre.
On entend par « Besoin non satisfait en contraception, le cas d’une personne qui désire limiter ses naissances ou éviter une grossesse non désirée, mais faute d’information ou d’insuffisance de produits, ne peut pas avoir accès aux méthodes contraceptives », a indiqué le Dr Marie Georgette Ravoniarisoa, directeur de la Santé familiale auprès du ministère de la Santé publique.
Mentalité
Les mineurs figurent parmi les plus vulnérables aux grossesses précoces, un des impacts des relations sexuelles non protégées. « Elles sont souvent victimes de la fistule, et d’autres problèmes de santé, car leur organe n’est pas encore prêt pour l’accouchement », précise le ministre de la Santé publique, le professeur Mamy Lalatiana Randriamanarivo.
Le ministère de la Santé publique s’engage à améliorer cet accès, non seulement en visant à diminuer de 18 % à 9 %, les besoins non satisfaits pour la population globale, d’ici 2020, mais aussi à augmenter le taux de couverture en planning familial, en allant de 33 % à 50 %, dans le même laps de temps. C’est une bataille de longue haleine, vu que la culture malgache a encore du mal à accepter la contraception, surtout chez les mineurs.
Les médecins rappellent que l’utilisation d’une méthode contraceptive nécessite toujours la prescription d’un personnel de santé. « La contraception dépend de l’état de santé et du poids du bénéficiaire », explique un médecin.
Près de trois cent cinquante personnes, dont des experts nationaux et internationaux, des décideurs, sont attendues à cette conférence nationale sur le PF au Carlton Anosy. Le but est d’obtenir les engagements de chacun, pour faciliter l’accès à la planification familiale.
Miangaly Ralitera