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Conjoncture – Des voix dénoncent l’autoritarisme

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Les voix se font entendre pour dénoncer les dérives autoritaires du pouvoir. Certains appellent à une condamnation internationale.

Despotisme. C’est le chemin que prend le régime si l’on en croit les diverses opinions qui commencent à se faire entendre. Le fait pour le pouvoir de, systématiquement, actionner une légion de forces de l’ordre pour éteindre une quelconque intention de manifestation publique, les textes de loi tendant sensiblement à annihiler certaines libertés individuelles comme la liberté d’expression et d’opinion, sont autant de motifs invoqués.
Dans un communiqué publié, hier, le Syndicat des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur (SECES), soutient : « Nous condamnons vivement les actes piétinant les libertés fondamentales qui se déroulent dans tout Madagascar dont, le fait de fouler aux pieds les libertés individuelles, telle que la liberté d’expression. Les forces de l’ordre sont là pour la patrie, pour défendre la population et ses biens et non pas pour servir de force d’oppression ou de force de destruction ».
Si l’État a, depuis plusieurs mois, tendance à vouloir mater toute voie tranchant avec la ligne qu’elle souhaite imposer, qu’elle soit politique ou corporatiste, la manière dont-il gère les contestations villageoises de Soamahamanina, semble avoir délié les langues. Refusant d’entendre les doléances des contestataires de l’exploitation aurifère et semblant rechigner à engager un réel dialogue, l’État préfère l’option d’y opposer les forces de l’ordre pour taire les manifestations.

Dialogue
Une attitude autoritaire qui offre les arguments aux formations politiques d’opposition qui en font largement étalage dans leur plaidoyer, bien que les années au pouvoir de certaines d’entre elles n’aient pas été des exemples en matière de démocratie et respect des droits fondamentaux. Le groupe des partisans d’Andry Rajoelina (Mapar), par exemple, en a fait l’
ossature d’un plaidoyer adressé à la communauté internationale, publié, jeudi.
Pareillement, pour le mouvement « Dinika ho an’ny fanavotam-pirenena » (DFP). Ces deux entités qui appellent à une condamnation « des actes dictatoriaux », du pouvoir et « le recul de la démocratie », par la communauté internationale.
Questionné sur le sujet, en marge d’un événement, au « Development learning center », à Anosy, hier, Violette Kakyomya, représentante résidente du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et coordonnatrice résidente du Système des Nations-Unies à Madagascar soutient, toutefois, que « certes, nous accompagnons les autorités pour le renforcement de la démocratie, mais c’est de l’ordre des affaires internes à Madagascar et doit se régler entre les acteurs malgaches ».

Garry Fabrice Ranaivoson


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