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Ressources halieutiques – Les meilleures crevettes destinées à l’exportation

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Le marché national crevettier n’est pas encore rentable pour les opérateurs qui préfèrent exporter. Mais ils font face à des problèmes qui freinent leur production.

Elles sont plusieurs entreprises franches à opérer dans la pêche ou l’aquaculture industrielle crevettière. Pourtant leur production est intégralement destinée à l’exportation. Ceci est dû princi­- pal­ement à leur statut d’entreprise, qui les oblige à exporter. D’ailleurs, presque toutes les grandes industries crevettières exportent actuellement. « Nous avons une obligation d’exporter au moins  95% de notre production, d’après les textes en vigueur. De plus, viser le marché local ne nous est pas favorable, compte tenu de notre coût de production mais aussi du pouvoir d’achat des Malgaches », nous a expliqué Maryse Andriamam­pianina, directeur admi- nistratif et financier de l’OSO Farming, hier.
La pêche crevettière destinée à l’exportation de Madagascar en 2015 a atteint 6175 tonnes et a été estimée à environ 56 millions de dollar, si l’on se réfère a la statistique de l’Observatoire économique de la pêche et de l’aquaculture malgache, rapporté par le journal Xinhua. Mada­gascar exporte des produits finis et la plupart de cette production est acheminée vers l’Europe et l’Asie.

Distinctions internationales
Haut de gamme. Les crevettes malgaches figurent parmi les plus appréciées dans le monde, grâce à leur qualité. Madagascar est aussi reconnu dans sa production biologique de crevettes, si bien que quelques entreprises ont reçu des distinctions internationales. Oso Farming a, par exemple, obtenu son « agrément bio », grâce à son attention particulière à la santé des animaux pour éviter toute maladie ou encore toute utilisation d’antibiotiques et produits chimiques. Aqualma est quant à elle la première entreprise africaine à recevoir l’Aquaculture stewardship council, un label développé par la WWF, pour attester ses produits comme écologiquement et socialement responsable. Mais « bien que nous ayons déjà notre niche de marché au niveau mondial et que la demande en crevette, notamment en occident, a augmenté, nous ne saurons répondre à cette demande vu notre capacité de production », indique Thierry Rasoanaivo, responsable des opérations de la société malgache de Pêcherie (Somapêche).
« La Grande île ne représente que 1% de la production mondiale », souligne un membre du groupement des Aquaculteurs et pêcheurs de crevettes (GAPCM) récemment.
Créateur d’emplois, pourvoyeur de devises, ce secteur d’activité contribue largement à l’économie. Pourtant, l’augmentation du coût de production, causé par la hausse du prix du carburant et du coût des nourritures pour crevettes, affecte la capacité de production de ces entreprises.
Par ailleurs, « les Journées nationales de la pêche et de l’aquaculture » se tienent actuellement au Stade Annexe Mahamasina, pour  permettre à leurs visiteurs  d’apprécier non seulement la diversité de nos richesses halieutiques, mais aussi les acquis et les perspectives en la matière.

Rado Andriamampandry


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