La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique accuse le Seces du maintien de la suspension des cours. L’État fournit leur satisfaction.
Marie-Monique Rasoazananera, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), rappelle à l’ordre le syndicat des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur (Seces), face aux manifestations estudiantines, pour la reprise des cours à l’université d’Antananarivo. Ceux-ci étant suspendus depuis deux mois pour cause de revendication de l’application des décrets relatifs à la nouvelle grille indiciaire et aux indemnités du Seces.
« Une signature de convention a eu lieu entre la ministre et le président national du Seces concernant le décret 2009-1214 (relatif aux indemnités de risques, de sujétion, de logement, de transport)…Les rencontres entre les présidents de section du Seces ont été achevées avec la promesse de faire cesser les grèves, alors que maintenant les enseignants insistent sur l’application de ce décret », fustige un communiqué du Mesupres, hier. Et ceci d’affirmer que le basculement vers la nouvelle grille indiciaire réclamée par le Seces est désormais effectif.
Mauvaise foi
Par souci de confiance, le Seces impose des conditions. Lors de leur assemblée générale, les enseignants syndicalistes ont annoncé la reprise des cours le 14 septembre, à condition que le Mesupres et le ministère des Finances et du Budget s’engagent formellement à introduire le décret 2009-1214 dans la loi des finances initiale (LFI) 2016.
Samedi, la Conférence des Présidents ou Recteurs d’Institutions d’Enseignement Supérieur (Copries) qui s’est tenue à Foulpointe, a décidé la reprise des enseignements à partir d’hier, afin de permettre la finalisation de l’année universitaire et en vue d’harmoniser le calendrier académique.
« Beaucoup d’efforts ont été déployés dans l’objectif d’améliorer les environnements pédagogiques et sociaux dans les universités publiques, comme l’installation de plusieurs nouvelles infrastructures universitaires, ainsi que l’instauration de la paix sociale basée sur le dialogue qui permettront le bon essor du basculement vers le système LMD. Mais, aucune amélioration n’est possible sans que l’enseignement n’ait même pas lieu », note la ministre sur le plateau de la radio nationale, dimanche. Elle accuse le Seces de mauvaise foi. « Beaucoup de membres du Seces enseignent dans les universités privées, certains en sont même prioritaires. Là-bas, ils assurent les cours comme il se doit alors que dans les universités publiques, ce n’est pas le cas », observe Rasoazananera. Celle-ci ne perd pas pour autant l’espoir de faire de l’enseignement supérieur le moteur de développement.
Les projets SKA avec l’Afrique du Sud et la Nanotechnologie avec la France en sont les portails, avec l’implantation des universités annexes dans les régions comme Farafangana, Fandriana, Antsirabe, Ambatondrazaka, Ambovombe, Taolagnaro, Fénérive-Est,…