Les dossiers de lancement d’appels d’offres internationaux pour l’exploitation des blocs pétroliers seront bouclés l’année prochaine.
Des blocs pétroliers sont encore libres. Le gouvernement malgache compte lancer des appels d’offres internationaux pour l’exploitation de blocs pétroliers l’année prochaine. C’est la déclaration de Bonaventure Rasoanaivo, directeur général de l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (OMNIS), lors de l’ouverture des journées porte ouverte de cet office hier à Andraharo. « Cette procédure concerne quarante blocs pétroliers se trouvant dans le bassin maritime de l’ouest de Madagascar », soutient ce responsable.
Le bouclage de ce dossier avait été annoncé à plusieurs reprises, mais les explications auprès des responsables gouvernementaux font état d’une question stratégique. Parce qu’il s’agit de gros investissements, il faut bien orienter les intérêts de chaque partie. Le nouveau texte régissant ce secteur d’activité devrait bien définir ces intérêts. « Plusieurs points sont encore à améliorer dans ce cadre juridique. Nous avons projeté de l’envoyer au Parlement à la prochaine session parlementaire, mais ce sera encore impossible », a fait savoir Ying Vah Zafilahy, ministre auprès de la Présidence chargé des Mines et du pétrole. « Nous devons voir où se trouvent nos intérêts et ceux des exploitants et des investisseurs, parce qu’il s’agit d’un investissement lourd et à haut risque ».
Essais concluants
Madagascar compte plus de deux cents blocs pétroliers. Dix huit d’entre eux sont déjà exploités par des sociétés pétrolières. Les trois bassins les plus importants se trouvent à Ambilobe, Mahajanga et Morondava, dans la partie occidentale de l’île. Les deux autres bassins plus petits, sont à la fois offshore : le bassin Cap Sainte Marie dans le Sud, et le
bassin de la côte Est. Des Américains, Britanniques et Chinois ont montré leur intérêt dans l’exploration et exploitation de l’or noir dans la Grande île. Le projet le plus connu est celui de Madagascar Oil, avec les gisements de Tsimiroro et Bemolanga. La compagnie vient d’annoncer le 26 septembre dernier des essais concluants sur l’extraction de l’huile lourde à Tsimiroro, après utilisation sur l’une des centrales thermiques de Mandroseza.
Même si tout le monde espère que l’or noir va jaillir de ces gisements, des compagnies minières ont déjà plié bagages et ont vendu leurs contrats de partage. C’est le cas par exemple de Exxon Mobile, détenteur d’un permis à Ampasindava, dans le bassin de Mahajanga.
Lova Rafidiarisoa