Le gouvernement malgache consolide la construction d’un centre de radiothérapie public. Il sera à terme d’ici 2017.
Du concret. La construction du Bunker du centre de radiothérapie au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA), démarre, après deux années de préparation. La pose de la première pierre a été honorée par le Premier ministre Olivier Mahafaly, hier. Dans le planning du ministère de la Santé publique, ce centre devrait être fonctionnel en 2017. « Notre contrat avec l’entreprise Colas, qui assure les travaux de construction, est de cinq mois. Après, nous procéderons à l’installation des accessoires et des matériels. L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a promis de nous aider pour l’équipement », explique le Dr Herlyne Ramihantaniarivo, directeur général de la Santé publique et point focal du comité Radiothérapie.
Ce Bunker est érigé sur une surface de 460 m², derrière l’hôpital. Il sera relié directement aux quatre niveaux du bâtiment, grâce à une rampe de 1 500 m². L’entreprise Colas se chargera également de la construction des bureaux, des salles de commande, des salles de déshabillage, reliés à ce Bunker.
Ce centre de radiothérapie redonne de l’espoir aux personnes cancéreuses.
« 50 % des malades atteints du cancer peuvent espérer la guérison. Et 70 % d’entre eux ont besoin d’une radiothérapie pour guérir », explique le Dr Tovo Harivony, chef de service de l’oncologie au CHU-JRA.
Exorbitant
Depuis la fermeture de la cobaltothérapie au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta à Befelatanana (CHU-JRB), en 2009, les malades ont le choix entre une évacuation sanitaire, dont les coûts s’élèvent à 20 000 000 ariary (ndlr : 6 000 euros), ou à des soins d’un hôpital privé à Antananarivo, moyennant 10 000 0000 d’ariary. Selon Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, seuls 2 % des malades peuvent accéder à ces soins, en raison de ce coût exorbitant. À terme, cette radiothérapie pourra accueillir jusqu’à 750 patients par an, selon les projections. Le tarif des traitements dans cette radiothérapie publique n’est pas encore déterminé. Ce qui est sûr, c’est qu’ils seront payants.
Stage dans des universités françaises
Quarante médecins, dont des chefs de cliniques et des internes de l’internat qualifiant, vont bénéficier de stage dans des universités françaises, pour l’année universitaire 2016-2017. Le ministère de la Santé publique se charge de leurs frais de transport aller-retour. La remise officielle de leurs billets d’avion a eu lieu, hier, dans le cadre de la pose de la première pierre du Bunker. Le ministère de la Santé publique a également profité de ce grand évènement pour réceptionner des matériels pour la dialyse. Grâce au partenariat du ministère et l’association pour l’Utilisation des reins artificiels à la Réunion (AURAR), le CHUJRA, le CHUJRB et le CHU Analankinina Toamasina, seront dotés de ces matériels de dialyse.
Miangaly Ralitera