Une ode à la musique classique, c’est que le festival Classik’Art a présenté au public durant neuf jours de partages et de féstivités exceptionnels dans la capitale.
Un pari réussi haut la main. Pour sa première édition le jeune festival Classik’Art consacré exclusivement à la musique classique a réussi un score remarquable en fédérant pas moins de trois milles personnes durant les neufs jours où il s’est tenu. La programmation bien garnie de cette première édition a autant satisfait les participants que le public du festival en général. Au delà, des différentes dates et surtout des concerts qui ont été proposés. Cela s’est notamment confirmé lors du prestigieux concert de clôture du festival qui s’est tenu au sein de l’Ecar Faravohitra dans l’après-midi du 30 août. Un concert durant laquelle les artistes de Classik’Art ont participé pour jouer l’oratorio « La Création » écrit le compositeur Joseph Haydn. Un chef-d’œuvre musicale qui célèbre la création de l‘univers proprement dites comme elle est décrite dans le livre de la Genèse. Dirigée par le chef d’orchestre Allemand Martin Wettges avec en tête d’affiche les chaneurs lyriques Natacha Rajemison, Fitah Rasendrahasina et Michael Rakotoarivony, accompagnés par le Chœur Miangaly, l’Amam Andrainarivo, la Chorale Itaosy Orkesitra Malagasy et évidemment les invités internationaux issus du Deutsche Oper Berlin Orchestra. Le découpage de l’oeuvre se déroulant sur trois partie bien distinctes à travers plus d’une heure trente de mélodies envoutantes, comprenant chacune pas moins d’une dizanine de récitals. La musique a littéralement fait vibrer le toit de l’église ce jour là, de quoi émouvoir l’auditoire, parmi lequel le couple Ravalomanana.
Avec honneur
C’est ainsi avec les honneurs et de la manière la plus élogieuse que s’est clôturée cette première édition du festival Classik’Art. Ce concert étant le bouquet final d’une longue programmation où musique et convivialité se sont conjugués à la perfection au terme de neuf jours de féstivités inédites par le biais de la musique classique. Les invités internationaux du festival qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes à travers les masterclass sont ravis. « Les musiciens de musique classique malgaches ont beaucoup de talent. Malheureusement, ils souffrent d’un grand manque de visibilité, d’encadrement approprié, d’outils et d’infrastructures nécéssaires pour s’épanouir pleinement à travers cet art » remarque cependant Manon Gerhardt du Deutsche Oper Berlin et professeur du masterclass de Violon. Beatrice Stelzmuller du Royal Academy of Music de Londres salue quant à elle l’assiduité des musiciens qui ont participé au festival. Elle évoque “Les musiciens Malgaches ont l’oreille musicale et sont incroyablement récéptifs à ce que j’ai partagé avec eux”. Antsanirina Hery Fifaliana Rakotoarimina, président du comité d’organisation du festival confie « Les participants souhaitent vivement que cette initiative continue sur le long terme et qu’on ne se limite pas uniquement au festival. Autrement dit, que ces scéances de partages entre les professionnels et les jeunes talents se tiennent le plus souvent d’ici jusqu’au début de l’année prochaine, tout en se penchant d’ores et déjà sur la prochaine édition du festival ». Favoriser et embellir le paysage culturel national, c’est là l’essence même du festival Classik’Art. Les participants étaient âgés de quatorze à soixante dix ans.