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Jirama – Dix heures de délestage quotidien à Tana

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Les installations de la Jirama et celles de ses prestataires privés produisent seulement 60% de leur capacité. Le pire serait à venir.

Antananarivo sombre dans le noir. Le délestage  devient presque permanent pour les habitants de la capitale et ses environs. Le planning diffusé par la Jirama prévoit des coupures de huit heures en moyenne, réparties en deux temps, mais la réalité est encore pire. Dans de nombreux quartiers, elles durent jusqu’à dix heures, et frappent dès sept heures du matin jusqu’à 21 heures 30, voire 22 heures. La situation risque d’empirer dans les prochaines semaines, lorsque le niveau d’eau qui alimente les centrales hydroélectriques continuera à baisser. Et les abonnés doivent encore attendre près de un mois, le temps nécessaire pour la mise en place des nouvelles centrales d’ une puissance de 60 mégawatts (MW) pour la fin de ce calvaire.
« Le planning prévoit l’entrée en service des nouvelles centrales vers le 20 octobre, mais des imprévus dans l’exécution pourraient encore retarder cette échéance. En tout cas, cette puissance supplémentaire devra compléter le gap existant », déclare Gatien Horace, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures.
La défaillance des infrastructures de production est à l’origine de ce problème.  L’ensemble des installations de la Jirama et celles de ses fournisseurs fonctionnent seulement à 60% de leur capacité. Sur les 301 MW de puissance installée, la production est seulement de 133 MW dans la journée et de 131 MW le soir. Un gap de 69 MW est enregistré durant les heures de pointes, à partir de 17 heures 30 environ. Mais même durant la journée, un gap de 33 MW est constaté, ce qui explique le recours au délestage très tôt dans la matinée.

Les origines
Pour les centrales hydroélectriques dont Mandraka et Andekaleka, entre autres, la baisse du niveau d’eau explique cette chute de capacité. Pour les centrales thermiques qui appartiennent presque toutes aux fournisseurs privés, la panne massive des groupes est à l’origine de cette perturbation. Selon les informations diffusées par la Jirama hier, 25 sur les 45 groupes installés sur le connecté d’Anta­nanarivo (RIA) ne fonctionnent pas. Quatre sur les quatre groupes de la Jirama à Antsirabe par exemple, sont en panne. C’est également le cas de deux groupes de Sherritt à Ambo­hi­manambola, et huit autres de Madagascar utility.
Pour le cas des quatre groupes de 40 MW de Mandroseza en particulier, un seul fonctionne. Et le planning de réhabilitation annoncé par Symbion Power, le nouveau concessionnaire de la centrale, prévoit que celle-ci ne sera entièrement opérationnelle que d’ici sept mois. « Les pièces sont déjà commandées. Logiquement, l’entrée en fonction de cette centrale devra se faire de  manière progressive, mais le calendrier n’est pas encore fixé », explique une source proche de la société.
Concernant les 60 MW supplémentaires qui vont résoudre le problème, ce sont des groupes qui vont fonctionner avec du gazole, donc facile à installer mais assez coûteux à la production. 40 MW vont être installés à Antanandrano par la société originaire Dubaï appelée AFL Power. Les 20 autres sont des centrales mobiles appartenant à Aggrekko, et seront installées à Ambohimanambola.


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