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Consommation – Des boucheries ferment

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La pénurie de viande de zébu est incontrôlable. Des bouchers ont tempo­rairement interrompu leurs activités.

Des étalages vides ou des boucheries fermées. C’est ce qui est constaté depuis quelques temps, dans quel­ques quartiers d’Antana­narivo, comme à Ankadin­dratombo, Mahazo, ou encore aux pavillons d’Analakely. La  pénurie de viande de zébu s’accentue, obligeant certains bouchers et des propriétaires d’abattoir à cesser temporairement leurs activités.
À Ankadindratombo, il y a trois boucheries qui ne sont plus ouvertes, depuis quelques semaines. « Mon oncle qui a une boucherie Halal, a fermé boutique pour un temps indéterminé. Il n’aurait plus les moyens de s’approvisionner en marchandise, tellement le prix de la viande de zébu a augmenté », raconte Tojo Rakotondramanana, un vendeur de chansons sur compact disc qui étale ses articles devant la boucherie fermée de son oncle, à Ankadin­dratombo.
À Mahazo et dans les pavillons d’Analakely, certains étaliers se tournent les pouces, faute de marchandises. « Si nous n’arrivons pas très tôt dans les abattoirs, nous rentrons les mains vides car les zébus se font rares, actuellement. C’est pourquoi, qualques bouchers n’ont pas de marchandise sur leur étal », raconte Naina, un boucher d’un pavillon d’Analakely.

Hausse des prix
Le prix du kilo de zébu a, en même temps, augmenté, soit 10 000 ariary, selon le prix affiché sur les étals des bouchers des pavillons d’Analakely, et 12 000 ariary le kilo des filets, de la viande hachée. Il y a une dizaine de jours, ce prix était encore à 9 600 ariary. « C’est après le sommet de la francophonie que ce prix a grimpé », raconte Tiana, un boucher à Analakely. Des bouchers rencontrés dans un abattoir à Ampasika ont déjà signalé cette hausse, il y a une dizaine de jours. La consommation de la viande de zébu diminue avec cette hausse de prix.
Des propriétaires d’abattoir signalent que cette pénurie de zébu devient incontrôlable. « Les causes exactes de cette rareté nous échappe. Certains d’entre nos fournisseurs avancent que des Chinois s’accaparent la grande partie des marchandises. De ce fait, il ne leur reste plus que de la viande de mauvaise qualité », explique Soloniaina, un propriétaire d’abattoir.
Des sources avisées confient, par ailleurs, que des bovidés sans papiers circulent dans le Sud, et ne peuvent, par conséquent, être envoyés en ville.
Cette pénurie de zébu a fait couler beaucoup d’entre, ces derniers temps, mais jusqu’à miantenant, l’État ne daigne lever le petit doigt.

Miangaly Ralitera


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