Le gouvernement entend recruter plus d’une dizaine de milliers de fonctionnaires cette année suivant le plan national de développement.
L’administration publique va renforcer le nombre de son personnel. Cette année, l’État envisage le recrutement d’une dizaine de milliers de fonctionnaires. Selon la direction générale de la gestion financière du personnel de l’Etat (DGGFPE), « 13686 postes budgétaires sont à pourvoir cette année. Les priorités resteront le soutien aux secteurs sociaux, que sont la santé, l’éducation et la sécurité ».
Mais une bonne partie de ces postes budgétaires ira directement dans l’Éducation avec l’intégration dans la fonction publique des dix mille enseignants non-fonctionnaires. Les 3686 postes restants se repartissent ainsi entre les différents ministères.
Mauvaise gestion
Pour soutenir ce recrutement, l’administration avance l’insuffisance des effectifs pour soutenir les croissances fixées par le Plan national du développement (PND). « Pour le secteur santé, plus de quinze milles agents fonctionnaires sont recensés en 2014. Ils sont composés de 26% de médecins, 38% de paramédicaux, 16% d’agents administratifs et 19,56% de personnel d’appui. En 2014, la moyenne nationale en ratio médecin public/habitants était de
1/10 500, proche de celle préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui est de 1 médecin pour dix mille habitants. L’OMS a recommandé que le ratio Paramédical habitant doive être au moins égal à 1/5000 habitants alors que pour la période 2010/ 2013, ce ratio s’est établi à 1/3388 habitants en 2009, 1/ 16678 en 2010 et 1/7951 en 2013 », explique-t-on.
La gestion du personnel de l’Etat fait souvent l’objet d’une critique de nos bailleurs de fond. Cette rubrique occupe une part importante dans le budget de l’État. En avril 2016, la Banque mondiale avait pointé du doigt sur ce sujet dans sa note sur la situation économique de Madagascar. « Les dépenses du personnel restent le plus grand poste de depense du
gouvernement. En 2016, elles représentent 34% des crédits autorisés », mentionne le document de l’Institution de Bretton Woods.
Par ailleurs, la loi des finances 2017 prévoit une hausse de 9.3% des dépenses de personnels par rapport à l’estimation de la loi de finances rectificative 2016. Ce qui représente 31% du budget général de l’État. Elles sont alors passées de 1808,4 milliards d’ariary à 1977,2 milliards d’ariary. Les dépenses de solde sont passées de 1665,2 milliards d’ariary à 1806,8 milliards d’ariary soit une hausse de 8,5%.
Lova Rafidiarisoa