Plusieurs pilotes de rallye et slalom se sont réunis, samedi au circuit de Bevalala. L’idée était de mettre en place une confrérie, qui fonctionnera comme un syndicat.
Défendre l’intérêt des coureurs. Tel est le but de la confrérie des pilotes. Cette dernière a été créée samedi dernier. Tout est parti d’une initiative de Tahina Razafinjoelina, qui roule en Subaru Impreza, en championnat de rallye.
Celui-ci a initié une rencontre au circuit de Bevalala, samedi. Une trentaine de pilotes de rallye et slalom ont répondu présents à son appel. Outre le fait de se retrouver, une première fois cette année, à l’occasion d’un déjeuner champêtre, ce fut surtout l’occasion de se pencher sur la situation actuelle du sport automobile.
« Les pilotes subissent, se sentent lésés et sont frustrés. Un malaise se ressent depuis longtemps dans le milieu. Mais ce qui s’est passé lors du dernier RIM, avec les pistes très cassantes et les errements au niveau de l’organisation, fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les coureurs ont été les premières victimes. Les frais d’inscription étaient très élevés, alors que l’événement n’était pas à la hauteur des attentes. Certains ont dépensé des sommes considérables pour réparer leur machine. Il faut se rassembler et parler d’une même voix, afin de défendre l’intérêt commun », confie l’un des pilotes présents à Bevalala.
Syndicat
Outre les mauvaises conditions de course lors de certains événements, plusieurs points des différents règlements de chaque discipline étaient également au centre des débats, vu que certains se disent désavantagés. La première action concrète de cette confrérie sera d’étudier le règlement 2017 publié par la Fédération internationale de l’automobile (FIA).
L’objectif est de notifier les points que l’on pourrait appliquer à Madagascar, en concordance avec le contexte sur place. Et par la suite, la confrérie proposera des amendements, afin d’améliorer les règlements pour la saison à venir.
« Tous les coureurs licenciés, en rallye, slalom, run, karting ou rallye virtuel, se rassembleront ainsi au sein d’une entité autonome, qui agira comme une sorte de syndicat. On aura ainsi trois entités si l’on ajoute la Fédération (FSAM) et le corps des officiels. Ces trois sont complémentaires. À titre d’illustration, il ne s’agira pas pour la confrérie de contrer bêtement les idées et décisions de la Fédération, mais de faire également des propositions, afin de trouver un terrain d’entente qui conviendra à tout le monde », renchérit un autre pilote.
Haja Lucas Rakotondrazka