Le maire de la commune de Sakaraha évoque la hausse des cas de paludisme, en une semaine. Le médecin inspecteur conteste cette information.
Polémique. Une dizaine de décès crée la mésentente entre le maire de la commune de Sakaraha et le responsable déconcentré du ministère de la Santé publique sur place. Jean Nicolas Bagdassiant, le maire de Sakaraha évoque au téléphone des cas de paludisme, comme cause des-dits décès. « Il y a toujours eu des cas de paludisme dans cette localité, mais ces derniers temps, il y a eu trop de victimes mortels, dont la plupart sont des enfants. En une semaine, une dizaine de personnes ont succombé au paludisme, notamment dans les zones rurales, comme les fokontany d’Antsokay et Besavoa », rapporte-t-il. Ce maire de la commune de Sakaraha lui-même aurait constaté quelques-uns de ces décès. « Il y a quatre jours, une famille a perdu trois de ses enfants à Antsokay. J’y suis allé pour présenter mes condoléances à cette famille. Avant et après ces cas, il y avait d’autres victimes. Le problème dans notre localité, c’est qu’il fait trop chaud. On dort à la belle étoile, sans moustiquaire, donc on n’est pas protégés du paludisme », affirme-t-il.
Toutefois, aucun test n’a été effectué sur les victimes, pour confirmer la cause de leur décès. « Ils ont présenté les symptômes du paludisme, dont la forte température », précise ce maire.
Fait nié
Le médecin inspecteur à Sakaraha, Hajanirina Andriamahandry, nie formellement cette information donnée par le maire de la commune de Sakaraha. « Ce sont des informations erronées, nous y avons effectué une descente, récemment, mais c’est une information sur l’insécurité, évoquée par le chef de fokontany, qui a été changé. Il n’y a pas de paludisme », dit-il.
Interrogé sur ces faits, la gendarmerie à Sakaraha-ville précise également qu’aucun rapport annonçant ces décès n’est arrivé à leur niveau.
« Il se peut que les rapports ne soient pas arrivés à notre niveau, si les faits se sont produits dans des milieux ruraux », indique une source auprès de la gendarmerie à Sakaraha.
Jean Nicolas Bagdassariant martèle, pour sa part, l’existence de ces décès successifs d’enfants, probables victimes du paludisme.
« J’affirme, moi-même, j’étais témoin de quelques-uns de ces personnes décédées », dit-il. Il lance un appel de détresse pour éviter que la situation n’empire.
Miangaly Ralitera