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Institution – La composition du Sénat se fait attendre

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Attendu par certains, le conseil des ministres de ce jour, sauf changement, ne devrait pas fixer le nombre de sénateurs à élire. Un paramètre nécessaire, pourtant, en vue du 29 décembre.

Cogitation. Des bruits ont annoncé, hier, que le conseil des ministres de ce jour devrait adopter le décret fixant le nombre des sénateurs à élire, mais ce ne devrait pas être le cas. Une source gouvernementale affirme, en effet, que la définition du nombre de ceux qui siègeront à la Chambre haute est encore au stade de débat et de réflexion.
« Aucun projet de décret sur le nombre de sénateurs ne sera présenté devant le conseil des ministres ce jour. Je peux vous l’assurer », soutient la source gouvernementale. Certes, mais les électeurs ont déjà fait l’objet d’une convocation et en face, les écuries politiques nagent dans l’incertitude. Il leur reste, en effet, moins de trois mois pour préparer le scrutin du 29 décembre, surtout à procéder à la sélection des candidats à présenter. Mais, un paramètre déterminera, également, le budget de campagne nécessaire.
Dans ce laps de temps serré, il faudra justement, compter les vingt-et-un jours pour la période de propagande et celle pour le dépôt des dossiers de candidature. Dans cette situation, se présenter aux élections de décembre risque d’être une course contre la montre. Dans l’incertitude la plupart des formations politiques préfèrent s’abstenir de se prononcer franchement sur leur participation ou pas aux sénatoriales.
Pour l’heure, seuls les partis témoignant d’une bonne performance aux élections communales osent afficher ouvertement leur ambition pour les sénatoriales. À l’instar du parti « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM), qui a tenu une journée bloquée, samedi à Ambatofotsy, pour préparer, notamment, la course pour la Chambre haute. Même les Bleus semblent confrontés à la problématique de sélection des candidats.

Raison
« Chaque province constitue une circonscription électorale », dispose la loi organique sur le Sénat. Pour l’heure,
l’idée de dix sénateurs à élire pour chaque province, circulerait dans les débats ministériels et gouvernementaux. Au-delà du nombre de candidats, la question de la représentativité régionale dans l’hémicycle du palais d’Anosy, devrait être aussi en jeu. Malgré le nombre de maires et de conseillers élus, les états-majors de certaines formations politiques doutent du respect des consignes de vote par leurs élus qui constitueront les grands électeurs.
La cause régionale risque de jouer les trouble-fêtes, d’autant plus qu’il faudra aussi séduire les élus indépendants qui sont légion à siéger à la mairie et au sein des conseils communaux, surtout. Les cogitations autour du nombre de sénateurs à élire retarderaient, ainsi, l’adop­tion du décret tant attendu. Outre la représentativité, les calculs politiques s’assurer d’une majorité confortable au Sénat, viendrait aussi corser l’exercice.
Le HVM aurait dans
l’idée d’opérer un lobbying afin d’avoir un peu plus de sénateurs à élire dans la province d’Antananarivo, plus que dans les cinq autres. Le fait qu’elle abrite la capitale serait l’argument avancé. Pour le HVM, dont la vocation est de protéger le pouvoir, et pour Hery Rajaona- ri­mam­pianina, président de la République, aussi, vraisemblablement, l’objectif est d’avoir la majorité au Sénat pour contrecarrer les sautes d’humeur de l’Assemblée nationale. Un objectif hautement politique.
Une entreprise accessible pour les Bleus, étant donné leur score aux communales et le fait que le tiers des sénateurs sont nommés par le chef de l’État et surtout, s’il y a plusieurs sièges en jeu. Un nombre réduit des membres de la Chambre haute pourrait, toutefois, augmenter le risque de compromettre l’objectif des tenants du pouvoir. Face aux arguments régionaux et politiques, il y a, toutefois, ceux qui tablent sur des arguments financiers.
À l’instar de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI), certains responsables et techniciens souhaitent réduire au maximum le nombre de sénateurs, afin que l’institution soit la moins budgétivore possible. Reste à voir quelle raison l’emportera.


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