En bonne voie. La mise en place du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) a franchi une nouvelle phase. Un décret fixant la composition, le fonctionnement et les attributions d’un comité de sélection national des membres du CFM a été adopté en conseil des ministres en date du 9 mars 2017 à Iavoloha. Composé de neuf personnes, ce comité se veut inclusif. « Il est de rigueur de trouver un équilibre sur la composition et la désignation des membres de ce comité. Ainsi, la nomination de ces personnes est basée sur les critères de l’impartialité et la conviction sur les fondamentaux de la réconciliation nationale », précise une source au niveau du gouvernement.
Le CFM dans sa nouvelle version est composée de 33 conseillers dont 11 seront désignés par le président de la République. Le comité de sélection dispose de toutes les prérogatives dans le processus de recrutement des 22 autres membres. « Dans le respect de la représentativité des 22 régions, un appel à candidature sera diffusé. Les postulants ainsi retenus vont immédiatement siéger au sein du CFM », explique Alphonse Maka, membre du comité de révision des textes sur le CFM. Ainsi, la liste des candidats retenus revêt un caractère immuable. Il appartient toutefois au président de la République de sortir un décret légalisant leur nomination.
Devant les résultats mitigés du Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy (FFM), la loi 2016-037 du 15 décembre 2016 relative à la réconciliation nationale met en place le CFM et recentre le Fampihavanana Malagasy autour de « l’établissement d’ une atmosphère politique sereine à travers les concepts de vérité, justice, pardon et amnistie, et d’autre part, de fournir des éclaircissements au peuple malagasy sur son passé pour qu’il soit en mesure de prendre en main son avenir dans le cadre de l’évolution du monde moderne ». Il est donc attendu du prochain conseil des ministres la nomination des membres de ce comité de sélection pour rattraper les retards accumulés dans la mise en place du CFM.
Andry Rialintsalama