À deux ans des échéances électorales, Marc Ravalomanana demande des garanties sur le bon déroulement des scrutins. Il demande ainsi la transparence sur la gestion des listes électorales et l’instauration d’un climat apaisé.
Comme il l’a affirmé depuis quelques semaines, l’intention de Marc Ravalomanana de briguer les présidentielles de 2018 est manifeste. Ainsi, en menant des offensives sur plusieurs fronts, l’ancien président place un à un ses pions dans l’échiquier politique. « Il est important de veiller sur la fiabilité et la transparence sur la gestion des listes électorales », a-t-il martelé à l’approche de l’arrêtage de la liste des électeurs dans deux semaines.
En attendant, le numéro un du Tiako i Madagasikara joue la carte de l’apaisement. Après avoir claqué la porte des négociations en avril 2015 lors des pourparlers de réconciliation dirigés par le Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM), l’ancien président prône actuellement la reprise des dialogues. « Il faut assurer un climat politique apaisé avant, pendant et après les élections à travers la réconciliation nationale », affirme-t-il. Par ailleurs, le cadre juridique régissant ce processus, avec la promulgation de la loi 2016-037 sur la réconciliation nationale, n’attend que la volonté des principaux protagonistes. Mais entre le dire et le faire, il y a beaucoup de différence.
Dans tous les cas, bon nombre d’observateurs estiment que Marc Ravalomanana prend une longueur d’avance sur ses adversaires politiques en vue de la présidentielle de 2018. Les préparatifs sont déjà très avancés. Depuis quelques mois, il lance une véritable offensive de charme au niveau national et à l’international.
Andry Rialintsalama