Froidement tué en public par son propre frère, un trentenaire est soupçonné du meurtre de leur père. Ce dernier a été retrouvé pendu.
Le meurtre d’un jeune homme de 38 ans, tué à coups de coutelas par son grand-frère, fait du bruit. Le crime a eu lieu dimanche dernier. Il s’est passé sous l’impulsion d’une foule provocatrice, devant les forces de l’ordre, la police et la gendarmerie et devant le chef district à Andapa. Cette affaire fait remonter à la surface un parricide. Le trentenaire, froidement tué, est incriminé dans le meurtre de son père.
Selon le commissariat du district d’Andapa et la brigade territoriale de la gendarme, le défunt aurait quelque chose à voir dans la mort, brutale et mystérieuse, de sont propre père. Dans le courant du mois de mars, celui-ci a été retrouvé pendu alors qu’il était avec le défunt : son fils. La thèse d’un suicide a été évoquée. La thèse d’un meurtre n’a pas été pour autant exclue.
Les enquêteurs étaient en train d’exploiter cette seconde thèse lorsque le fratricide a été commis. Suite à un incendie, dont le trentenaire était soupçonné d’en être l’auteur, le fratricide s’est produit. Une rancœur, avec un soupçon de parricide, serait l’origine du fratricide, selon les explications recueillies auprès des forces de l’ordre locales.
De source sécuritaire, le défunt-décrit comme étant un forcené, a fait l’objet de quelques plaintes des personnes de son entourage avant cet acte criminel. Il a été incriminé pour agression et différends sociaux. En outre, avant l’incendie, le trentenaire aurait mis en garde ses proches lors d’une dispute. Durant cette dispute, le trentenaire a déclaré qu’il allait mettre le feu à leurs foyers.
Irresponsabilité
Deux familles ainsi que son grand-frère ont payé pour l’incendie à la place du responsable. Suite à cela, le responsable a été capturé par le fokonolona, dimanche, et livré à son grand-frère. Celui-ci lui a asséné trois coups mortels de coutelas. La foule n’est pas intervenue. Pareillement, dix policiers dont sept en tenue civile et des gendarmes ainsi que le chef district se sont figés dans l’assistance. Ceux-ci n’ont rien fait. La foule leur a reproché leur indifférence et leur irresponsabilité. Par ailleurs, l’auteur du fratricide n’a pas été arrêté au moment où le crime a été perpétré, bien que des éléments des forces de l’ordre armés étaient présents sur les lieux.
Selon les informations recueillies, le grand-frère est en cavale. Recherché, il a quitté Andapa avec sa famille. Du côté des villageois, soupçonnés d’avoir provoqué ce fratricide et de l’avoir cautionné, aucune arrestation n’est encore signalée.
Andry Manase