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Enquête pour corruption – Ses partisans défendent Claudine Razaimamonjy

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Les partisans du boss de l’A&C hôtel se sont mobilisés, hier, pour réclamer sa libération. En face, le Bianco refuse de se laisser intimider et compte mener ses enquêtes à terme.

Assaut. Les partisans de Claudine Razaima­monjy, opératrice économique, se sont mobilisés, depuis lundi, jour de son arrestation, pour la défendre. Ces ouailles et camarades politiques du boss de l’A&C hotel ont lancé une offensive contre le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), hier, pour réclamer sa libération.
Le non respect de la période légale de garde à vue, ou encore, du droit à la défense sont les principaux arguments. Les élus mem­bres du HVM, ou simplement partisans du pouvoir et des individus affirmant être originaires de Fianarantsoa, sont montés au front, hier, pour « dénoncer les pratiques », du Bianco et réclamer la libération de Claudine Razaimamonjy. Le sénateur Riana Andria­man­davy VII, élu à Fianarantsoa, s’est, particulièrement illustré dans la défense de sa belle-sœur.
Accompagné d’un autre élu de Fianarantsoa, le sénateur Hery Germain Andria­rilala, l’ancien chef de la région Haute Matsiatra a même bénéficié d’une dizaine de minutes sur le plateau du journal télévisé de la Télévision Malagasy (TVM), afin de démonter le Bianco et même le Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM). Une plage horaire exceptionnellement large, habituellement, réservée aux activités du président de la République.
D’autres parlementaires partisans du pouvoir, tel le sénateur Olivier Rakoto­vazaha, ont, aussi, fait la tournée des plateaux de certains organes de presse privée de la capitale, hier, toujours dans l’optique de claironner le non-respect des procédures légales par le Bianco et réclamer la libération de Claudine Razaima­monjy. Pour en revenir aux actions du sénateur Andria­mandavy VII, son soutien « indéfectible », à sa belle-sœur se traduit, aussi, par la conduite de manifestation devant le Bianco.

Résistance
Les partisans de Claudine Razaimamonjy ont appelé à sa libération devant le siège du Bianco, hier. Des demande de limogeage du directeur général de cette entité ont, également, été scandées. « Nous sommes respectueux de la loi, aussi, nous allons nous retirer », a déclaré le sénateur Andriamandavy VII, à la suite d’une discussion avec les forces de l’ordre dépêchées, à Ambohibao. La veille des « gros bras », ayant campé sur les lieux, depuis lundi soir, en attendant la libération du boss de l’A&C hotel ont pourtant caillassé le portail de l’organe anti-corruption.
Un homme se présentant comme le leader « des jeunes de Fianarantsoa », surnommé « Penitaka », a même crié devant les micros des journalistes : « Libérez Claudine Razaimamonjy sinon, nous allons prendre des mesures plus dures que ce que vous voyez ». L’argument classique de la fibre régionale a, une nouvelle fois, été mis en avant, hier, à Ambohibao et même sur le plateau de la TVM pour plaider la cause du ténor du parti HVM.
En face, le Bianco résiste et refuse de céder, démentant les arguments de ses assaillants. Pour affirmer le respect de la loi, Jean Louis Andriamifidy, directeur général de l’organe anti-corruption a déclaré devant la presse, hier, qu’« il ne s’agit pas d’un cumul de garde à vue », mais, d’« une nouvelle garde à vue distincte de la première, pour des faits distincts et par une entité d’enquête distincte », en l’occurrence la branche territoriale du Bianco, à Fianarantsoa. Une démarche courante en matière d’enquête selon les explications.
Les détracteurs du Bianco pestent, également, contre un coup politique contre le pouvoir. « Seuls les détenteurs du pouvoir peuvent faire des abus. Il est donc, normal que ce soient souvent ces personnalités qui sont concernées par nos enquêtes. Ce sera pareil quand d’autres courants politiques seront au pouvoir. Tous doivent être égaux devant la loi pour éviter l’impunité », a répliqué Jean Louis Andria­mifidy. Le déferrement de Claudine Razaima­monjy devrait se faire ce jour. Concernant les pressions et même les risques pour son poste, le directeur général a conclu : « En choisissant de lutter contre la corruption, je me suis préparé à vivre pareille situation ».

Garry Fabrice Ranaivoson


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