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Polio – Les récalcitrants au vaccin à ficher

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La lutte contre la poliomyélite prend une autre tournure. Les écoles et les ménages récalcitrants au vaccin, seront identifiés et listés.

Le professeur Mamy Lalatiana Andriama-narivo, ministre de la Santé publique, hausse le ton. « Un enfant sain, porteur du virus de la polio et non vacciné, présente un danger pour deux cents enfants. Il ne faut plus mélanger la question politique et la santé publique. La poliomyélite est maintenant une épidémie, avec plus d’une dizaine de cas dans les quatre coins de la Grande île », a-t-il lancé. C’était hier lors d’un point de presse à Ambohidahy, pour tenter de faire taire toutes les supputations et réticences autour de la campagne de vaccin contre la polio.
Le ministère de la Santé publique et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation, prévoient ainsi un texte à l’attention des chefs de région, districts, maires et chefs fokontany, afin de faire vacciner tous les enfants de moins de 15 ans. « Tous les responsables et représentants de l’État vont renforcer l’identification des écoles et le ratissage des ménages récalcitrants à la campagne de vaccination contre la polio. Cette mesure a été appliquée dans le Sud. Nous avons déjà mené des négociations et des travaux de sensibilisation avec des communautés religieuses et responsables d’écoles. Bon nombre d’entre eux ont déjà affiché leur volonté de coopérer, mais il y a toujours des réticents », poursuit le ministre de la Santé publique.
Aucune sanction n’a été néanmoins avancée à l’encontre des personnes réticentes. « Il n’y a pas de risque sur la santé si vous avez déjà reçu deux doses de vaccin, plus de trois fois. Mais si quelqu’un refuse de le faire, il sera tenu pour responsable de la persistance de l’épidémie », martèle le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo.

Nécessité absolue
Elke Wisch, représentante de l’Unicef à Madagascar, est même venue à la rescousse du ministère de la Santé publique pour convaincre la population.
« Mon enfant vient de recevoir, cette semaine, ses doses de vaccin, même si elle a déjà bénéficié d’un vaccin injectable. Ce sont des vaccins nouveaux qui suivent les normes internationales et il ne faut pas en avoir peur», témoigne la représentante de l’Unicef à Madagascar.
Charlotte Faty Ndiaye, représentante de l’OMS, a saisi la balle au bond pour annoncer que ces campagnes successives ne visent pas d’autres objectifs. « Les partenaires techniques financiers ont tenu à apporter leur aides pour épauler le gouvernement afin qu’il n’y ait plus d’enfants atteints de paralysie flasque. Les bailleurs ne vont pas gaspiller plus de quatre millions de dollars à chaque campagne, s’il y avait d’autres objectifs », souligne Charlotte Faty Ndiaye. Louis Marius Rakotomanga, chef de service de vaccination au sein du ministère de la Santé, a ajouté que la voie orale vise à maîtriser tout d’abord l’épidémie sur l’ensemble du territoire. « Le vaccin injectable qui coûte cher sera vulgarisé l’année prochaine », indique-t-il.
Le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo a ajouté que si les gens ne coopèrent pas, l’objectif d’éliminer ce virus pourrait être remis en cause cette année.


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