Il y a de la place pour tout le monde. La quantité de lait produite est loin de satisfaire les besoins malgaches.
La production laitière est loin de subvenir aux besoins des Malgaches. Le marché est encore très vaste pour les industries de transformation des produits laitiers. C’est pourquoi, la société Sodimilk, un nouveau venu dans le secteur, vient de lancer un nouveau type de fromage. Il s’agit du fromage à tartiner Le Mangoro. « Plusieurs mois ont été nécessaires pour la préparation de ce produit. Des tests en laboratoire, des améliorations du goût et plusieurs mises au point se sont succédé pour obtenir ce résultat », a expliqué Andry Raveloson, directeur général de la société.
Après avoir remporté l’année dernière le trophée de jeune entrepreneur (TJE) de la banque BNI Madagascar, Andry Raveloson et son équipe se sont mis au four et au moulin pour développer de nouvelles gammes de produits. À part ce fromage à tartiner, ce fromager prépare une autre surprise pour la fin de l’année. « Il y a une retombée positive de ce trophée dans nos activités. Le crédit nous a permis d’investir dans l’acquisition de nouveaux matériels afin de mettre en place une nouvelle ligne de production dans notre usine de transformation. Ce qui va nous permettre de mieux nous positionner sur le marché du fromage », a déclaré le jeune entrepreneur.
Ravitaillement ardu
Malgré le jeune âge de sa société, ses produits commencent à se faire un nom auprès des consommateurs malgaches. « Je peux avouer que je suis une cliente assidue de votre produit. Je vous encourage à aller dans ce sens pour être la fierté des jeunes entrepreneurs malgaches », a lancé Lalatiana Ravololomanana. Cette femme politique vient en effet de remporter un bon d’achat de 400 000 ariary lors d’un jeu organisé par la société durant un évènement commercial à Mahamasina. Une manière pour Sodimilk de récompenser ses fidèles clients.
Malgré tout, tout n’est pas rose pour la filière lait et les industriels. Ces derniers se sont plaints de la qualité du lait livré sur le marché. « La situation est désolante. À part le problème de quantité, la qualité pose aussi d’énormes soucis. Ce qui nécessite autant d’efforts et d’investissements pour les industriels afin d’offrir un produit de qualité aux consommateurs », a fait savoir Andry Raveloson.
Même si ses produits sont déjà adoptés par de nombreux Malgaches, Andry Raveloson n’envisage pas de conquérir le marché international. « Il faut être plus clair sur ce sujet. Les industriels laitiers n’arrivent pas encore à subvenir aux besoins des Malgaches. Il vaut mieux rester sur le marché local », conclut-t-il.
Lova Rafidiarisoa