Le stock d’or déclaré a connu une hausse considérable. Il est de 835 kilos au cours du premier trimestre 2017 contre 580 kilos en 2016.
C’est un record enregistré depuis l’indépendance. Le stock d’or déclaré au niveau national a enregistré une hausse. Selon les données publiées par le ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du pétrole, 835 kilos d’or ont été déclarés pour les trois premiers mois de cette année tandis qu’en 2016, le stock déclaré était de 580 kilos. C’est une belle performance pour un secteur dominé par le trafic et l’informel. En 1995 et en 2008, les exportations aurifères officielles se chiffraient respectivement à 39kg et à 50kg.
Ce résultat encourageant est une suite logique de la mise en place de l’Agence nationale de l’Or (ANOR). Depuis 2015, des campagnes de sensibilisation ont été entreprises par les autorités pour la régularisation de la filière et la formalisation des orpailleurs.
Régularisation
À cela s’ajoutent d’autres mesures comme l’obligation de déclaration des stocks d’or. « L’obligation de déclaration de stock d’or a permis d’obtenir ces chiffres encourageants, mais encore insuffisants. Durant la période coloniale, le stock d’or déclaré à Madagascar a déjà atteint les trois tonnes. Cette quantité peut être atteinte avec une meilleure collaboration avec les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) », a déclaré le ministre Ying Vah Zafilahy lors de l’ouverture de l’atelier national sur la gouvernance de la filière or jeudi à Andrainarivo Antananarivo.
À travers cet atelier, les autorités veulent mettre en place un moyen de contrôle pour maîtriser la traçabilité de l’or, depuis l’extraction jusqu’à l’exportation.
Mais en dépit de tout cela, les retombées économiques de l’exploitation de ce métal jaune, aussi bien pour les collectivités territoriales décentralisées que pour l’État demeurent encore très faibles. Le trafic illicite et l’informel font encore la loi dans le secteur. C’est pour cela que les autorités, avec l’ANOR, vont entreprendre des actions visant à formaliser les 500 000 orpailleurs informels. « Leur régularisation n’est pas une tâche facile pour l’Etat en raison de la lenteur administrative, la méconnaissance du cadre réglementaire, et l’existence des opportunistes dans la filière», a avoué le membre du gouvernement.
Lova Rafidiarisoa