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Gendarmerie nationale – Un assainissement en vue

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Le général Girard Randriamahavalisoa priorise la sécurité dans les zones rurales. Le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale lance un rappel à l’ordre à tous ses éléments.

Assainis­sement. Le général Girard Ran­dria­ma­ha­valisoa, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale, donne le ton sur l’instauration et la restauration de la sécurité, notamment dans les zones rurales. Lors de sa première rencontre avec la presse hier, le nouveau locataire du bureau sis au camp Rama­rolahy, Betongolo, a annoncé les grandes lignes de son programme.
À l’entendre, il compte en premier lieu faire le ménage dans les rangs des bérets noirs. Dans sa déclaration, l’officier général prend acte de la tourmente de la population dans les zones rurales, et en évoque les deux principales causes. Les premières sont les « malaso », bandits armés qui mènent parfois de véritables razzias, anéantissant en peu de temps les efforts de toute une vie de leurs victimes.
L’autre raison regroupe « les actes de certains éléments de la gendarmerie nationale. Les actions de certains sont contraires aux rôles du gendarme. Aussi, je déclare ici que, pour pouvoir faire régner l’ordre sur tout le territoire, il nous faut d’abord assainir nos rangs », a souligné le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale. Rappelant que la vocation des bérets noirs est de défendre la population et ses biens, le général Randria­ma­ha­valisoa soutient que « tout agissement contraire est un crime et nuit à l’image de la gendarmerie ».

Expulsion
Autant en zone rurale qu’urbaine, des éléments de la gendarmerie nationale sont souvent cités dans des affaires d’abus, voire de violences et même de crimes. Des situations qui amenuisent, effectivement, la confiance de la population envers les bérets noirs. Dans les zones rurales, une telle situation conduit à l’inefficacité de la lutte contre les « dahalo », car la coopération de la population locale en matière de partage d’informations, et même pour servir de guide dans la poursuite des bandits est souvent nécessaire.
Toujours en milieu rural, des gendarmes sont accusés d’être de connivence avec les bandits, moyennant contreparties. Devant la presse hier, le général Randriamaha­valisoa a tonné que « le travail de la gendarmerie n’est pas un fonds de commerce, ni à vocation d’opprimer les paysans, de spolier leurs biens de manière honteuse ». Le secrétaire d’État à la gendarmerie nationale a ainsi été clair, la sanction pour les déviants est l’expulsion.
« Ceux qui se complaisent à ternir l’image de la gendarmerie ont choisi d’être bannis de cette grande famille. Nous ne pouvons pas rappeler à l’ordre les « malaso », mais les gendarmes qui agissent en « malaso » savent ce qui les attendent », a-t-il déclaré d’un ton martial. Devant les journalistes, le message de l’officier général souligne la nécesité que les bérets noirs « prouvent à la population qu’ils ont choisi de les protéger et non pas de les opprimer. Que nous sommes leurs alliés et pas leurs adversaires ».
Remettant son discours dans le contexte rural, le secrétaire d’État a soutenu qu’ « il faut annihiler l’adage des paysans exprimant : Vaut mieux tomber nez à nez avec des « malaso », qu’avec des gendarmes. C’est là, la seule façon de lutter contre les « malaso » ». La première rencontre du nouveau membre du gouvernement avec la presse, hier, s’est résumée à une déclaration. Il n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Son discours semble pourtant annoncer un recadrage des agissements, et un grand ménage dans les rangs des bérets noirs.

Andry Rialintsalama et Garry Fabrice Ranaivoson


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