Une autre. À l’instar de son frère d’arme de la gendarmerie nationale, l’armée est aussi éclaboussée par des faits imputés d’abus et exactions de ses troupes intervenant à Ankilibao, district d’Imanja, et Sakaraha dans le cadre de l’opération « Fahalemana ». Après avoir opposé un silence aux journalistes pour, probablement, prendre du recul sur la situation, le général Béni Xavier Rasolofonirina, chef d’état-major général de l’armée malagasy (Cemgam), s’est exprimé sur le sujet, hier.
Selon ses dires, des enquêteurs sont dépêchés sur les lieux où les actes d’abus auraient été perpétrés, afin de connaître ce qui s’est réellement passé. « Je ne peux pas m’avancer à juger ce qui s’est passé sans avoir des informations précises, croisées et recoupées. Si ces faits se sont produits, c’est qu’il y a une raison et nous sommes actuellement dans l’enquête pour connaître ces raisons », a soutenu le général Rasolofonirina. Et d’ajouter qu’il maintient ses dires, lors de la conférence de presse de dimanche, que maintenant l’armée considère les « dahalo », comme des « ennemis ».
À la guerre comme à la guerre, donc, mais les informations relayées par la presse, indiquent que la population d’Ankilibao et Sakaraha affirment que les personnes tuées par les militaires ne sont pas des « dahalo ». Certains feraient même partie de la sécurité villageoise. Le Cemgam insiste, toutefois, sur l’attente des résultats de l’enquête avant toute chose.
En attendant, l’opération « Fahalemana », suit sont cours. Le bilan est jusqu’ici de trente-six « dahalo » tués, neuf blessés et vingt-trois arrêtés. Trente-quatre fusils de chasse sont également saisis.
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Opération Fahalemana – Des enquêteurs dépêchés sur le terrain
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