Un gendarme en exercice et un autre révoqué sont suspectés pour le meurtre d’un prêtre à Ambendrana Antsohihy.
Traduits devant le parquet à Antsohihy avant-hier pour une attaque meurtrière contre la communauté des prêtres capucins à Ambendrana, deux gendarmes ont été placés en détention préventive au terme de leur instruction. Il s’agit d’un gendarme de première classe en exercice et d’un autre de deuxième classe radié pour raison disciplinaire. Ils ont été transférés à la maison de force de Tsiafahy sitôt la décision judiciaire rendue. Les enquêtes préliminaires se sont déroulées à Mahajanga. Elles ont été diligentées par le Groupe d’Appui de la Police Judiciaire (GAPJ) auprès du groupement de la gendarmerie de la Sofia, en collaboration avec la Section des Recherches Criminelles (SRC) de la gendarmerie nationale de l’ex-province de Mahajanga.
Le crime a été perpétré le 23 mars vers 1 heure du matin. Trois bandits équipés de Kalachnikov ont fait irruption dans l’enceinte des capucins. Abattu par les bandits et frappé d’une balle au niveau de l’aisselle, le père Njiva Lucien, responsable de la communauté, n’a pas survécu. Un jeune diacre a été, pour sa part, touché au niveau de la poitrine. Il a été évacué d’urgence à Tana.
Suspects relâchés
La gendarmerie a d’emblée ouvert une enquête. Moins de quarante-huit heures plus tard, treize personnes ont été interpellées lorsque des éléments d’appui ont été dépêchés depuis Mahajanga pour renforcer les rangs des enquêteurs. La plupart d’entre elles
ont été mouillées dans cette histoire.
Lors de leur traduction au parquet, les deux gendarmes ont été inculpés pour homicide volontaire et association aux malfaiteurs.
Le mobile du crime porte par ailleurs sur un vol de cloche. Lors de la célébration de la semaine de résurrection, la commmunauté des prêtres à Ambendrana a déjà été la cible d’ une escouade de bandits.
Andry Manase