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Assemblée Nationale – L’opposition en voie de disparition

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Selon le président de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire VPM-MMM est dissout. En attendant la prise de position officielle du groupe TIM, la ligne de l’opposition est de nouveau déserte, à Tsimbazaza.

En sous effectif. Lors d’un point de pres­se, hier, à son bureau, à Tsim­bazaza, Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée nationale, a indiqué que le groupe parlementaire d’opposition « Vondrona politika miara-dia-Malagasy miara-mihainga » (VPM-MMM), « est dissout ». Une nouvelle donne qui remet en cause la suite des débats sur l’opposition au sein de cette institution et le statut du chef de l’opposition officielle.
Selon les explications du numéro un de la Chambre basse, le groupe VPM-MMM « ne remplit plus les conditions nécessaires pour former un groupe parlementaire ». Une condition qui concerne le nombre de députés au sein de l’effectif faisant défaut. D’après Jean Max Rakoto­mamonjy, « deux membres du VPM-MMM ont quitté les rangs du groupe, ce qui fait qu’il ne reste plus que trois députés dans ses rangs. Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoit, pourtant, qu’il faut être au moins cinq députés pour pouvoir former un groupe parlementaire ».
L’arrêté portant règlement intérieur de la Chambre basse prévoit effectivement que « les députés peuvent se grouper par affinités politiques au sein d’un groupe parlementaire. Aucun groupe politique ou parlementaire ne peut comprendre moins de cinq mem­bres, y compris les représentants apparentés ». S’étant fracturé en trois entités, le groupe ayant gardé l’étiquette sans appendice VPM-MMM est celui qui est resté fidèle à Hajo Andrianainarivelo, président national du parti MMM.
Mettant en avant le fait qu’étant la seule formation politique d’opposition officielle disposant d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, l’ancien candidat à l’élection présidentielle lorgne le siège du 7e vice-président de cette institution qui est celui du chef de l’opposition officielle. L’infor­mation révélée par le prési­dent Rakotomamonjy, hier, risque, cependant, de dynamiter ses projets.
Contacté, un membre du VPM-MMM affirme être surpris de l’information communiquée par le président de l’Assemblée nationale. « Il n’est, jusqu’ici, pas question de défection. Il faudra encore que nous en discutions », indique le député contacté. Le numéro un de Tsimbazaza s’est gardé de révéler les noms des deux élus qui ont quitté les rangs du groupe d’opposition. Selon le règlement intérieur de l’institution, ils devront, dorénavant siéger en tant qu’indépendants.

Champ libre
En tout cas, cette double désertion pourrait laisser le champ libre au groupe parlementaire « Tiako i Mada­gasikara » (TIM), dont le parti s’est déclaré publiquement opposant, la semaine dernière, pour désigner le chef de l’opposition officielle. Avec dix-sept députés, vu que deux de ses membres ont été exclus, le TIM, en principe, est l’entité d’opposition la plus important, à Tsimbazaza. Dans une décision, en janvier, la Haute cour constitutionnelle (HCC), a indiqué que la loi sur l’opposition « connaît des lacunes et des insuffisances qui ne permettent pas de procéder, présentement, à la désignation du chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale ».
En l’état actuel des textes, la Cour d’Ambohidahy a donné l’exclusivité de la prérogative de désigner le chef de l’opposition aux groupes parlementaires. « (…) la désignation du chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale relève du fonctionnement de l’Assemblée, et que dès lors, les partis politiques en tant que tels ne sont autorisés à y intervenir, les groupes parlementaires étant les seuls organes de l’Assemblée nationale autorisés à invoquer les droits qui leur sont conférés et à les mettre en œuvre », soutient la HCC.
Le TIM, pour l’heure, n’est pas encore, allé au-delà de la déclaration publique d’opposition et n’a pas encore fait la démarche pour officialiser sa position auprès du ministère de l’Intérieur. Pareillement pour son groupe parlementaire qui, jusqu’ici, n’a pas fait sa déclaration d’opposition auprès du bureau permanent. Une réunion du bureau politique du TIM, ce jour, devrait décider de sa démarche à venir.

Garry Fabrice Ranaivoson


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