Les autorités de la région du Bongolava rassurent sur la continuité de la livraison de viande vers la capitale. Le marché aux bovins continue toujours ses activités.
La livraison de zébus continue. Les autorités de la région du Bongolava montent au créneau. Elles ont tenu à rassurer l’opinion publique sur la continuité de la livraison de viande de zébu vers la capitale. « Le marché aux bovins de Tsiroanomandidy reste ouvert quoi qu’on dise. C’est un arrêté provincial qui a ouvert ce marché et il ne sera fermé que par la même voie », a déclaré Njakalalaina Raherimiandrisoa, préfet de région de la région du Bongolava, hier sur la chaîne de télévision nationale. Cette sortie médiatique est utile dans l’objectif de mettre le point sur les i devant la menace de la coopérative Mada Omby.
Le mercredi 11 mai, cette coopérative regroupant des éleveurs de zébus a réuni la presse pour annoncer la suspension de l’approvisionnement en viande vers la capitale. Cette décision fait suite à une discorde entre la coopérative et les éléments aussi de la gendarmerie locale et pour protester contre l’insécurité galopante dans la région avec les vols de bovins. Des pratiques et contexte qu’ils jugent « décourageants ».
Pas de rupture
La première responsable de la sécurité de la région a toutefois rassuré, durant cette intervention médiatique sur les avancées sur ce point. « Des mesures ont été prises avec les régions limitrophes comme Melaky et Menabe pour éradiquer ce fléau », a annoncé la préfète, sans donner plus de détails.
Pour le moment, la menace de Mada Omby ne se fait pas encore sentir sur les étals des bouchers de la capitale. Les consommateurs peuvent encore s’approvisionner et se régaler de cette viande même si le prix a subi les conséquences de cette psychose. À Analakely, la viande de zébu se vend à 11 000 ariary le kilo.
À Tsiroanomandidy, Mada Omby ne détient pas le monopole de cette filière, même si son expansion rapide est très remarquable. D’après les explications des autorités locales, d’autres coopératives exploitent aussi cette filière bovine depuis des dizaines d’années. « Plusieurs coopératives opèrent sur le marché du zébu. On peut citer, entre autres, la coopérative de secrétaires bovidés (Cosebo), des opérateurs indépendants. Les zébus en provenance d’autres régions, comme Ankavandra, Ambatomainty, continuent encore d’alimenter le marché bovin de Tsiroanomandidy », a fait savoir Angelo Rakotonindrina, chef de région du Bongolava.
Chaque semaine, des milliers de zébus transitent sur le marché de Tsiroanomandidy avant de prendre la route de la capitale. Ce marché est l’un des plus importants à Madagascar. Et une éventuelle fermeture risque de perturber le marché de la viande de la capitale. Pour le moment, on est encore loin du compte.
Lova Rafidiarisoa