Des dysfonctionnements du réseau d’irrigation de Manombo Ranozaza ont
des répercussions sur la production agricole. Des aménagements sont nécessaires.
Manombo Ranozaza, est l’un des plus grands périmètres irrigués, de 5 190 ha, situé dans la commune rurale de Tsianisiha, district de Toliara II. Il a été construit, il y a plusieurs dizaines d’années. Le Projet de réhabilitation du périmètre irrigué de Manombo (PRPIM), sous financement de la Banque africaine de développement, a réhabilité et modernisé le réseau (barrage et canaux) en 2009-2012, afin de réduire la pauvreté dans cette zone. Au total, 50 000 agriculteurs bénéficient directement du projet.
Toutefois, les canaux secondaires ne suivent pas les normes requises dans leur construction car les berges ne sont pas cimentées et causent des éboulements et de l’ensablement, ce qui rend de plus en plus difficile l’irrigation des parcelles. Le réseau ne fournit qu’une irrigation d’appoint avec un déficit de débit palpable et une coupure fréquente de l’approvisionnement. Cette situation concerne, notamment, sept canaux secondaires d’une longueur totale de 16,5 km dans le fokontany de Tsiafanoka, impliquant 529 ha de rizières. Les usagers sont obligés de faire des travaux d’entretien manuels pour enlever les dépôts. Mais avec l’importance du volume à évacuer, la tâche dépasse largement leur capacité.
Stratégie d’action
Ces dysfonctionnements ont été révélés au grand jour par l’association de jeunes dénommée TAMAMI (Tanora Miara Mizotra), financée par l’Union européenne par le biais du projet Dinika dans ses enquêtes et expertise. C’était lors d’un atelier de plaidoyer pour l’amélioration des canaux secondaires de Tsiafanoka qu’ils ont organisé et qui s’est déroulé à la grande salle de réunion du palais de la région Atsimo-Andrefana à Mitsinjo-Betanimena, vendredi dernier. À cette occasion, ils ont interpellé les responsables étatiques et les représentants des bailleurs de fonds dont la BAD et le Projet de réhabilitation des infrastructures agricoles du Sud-Ouest (PRIASO), pour que ces derniers puissent prendre des initiatives propres à remédier à la situation en fonction de leur responsabilité et de leur capacité à solutionner le problème.
« L’insuffisance d’eau qui irrigue les périmètres à cultiver a un impact négatif sur la qualité et la quantité des récoltes des paysans » a précisé Bellarmin Lahinandrasana, président du TAMAMI.
À l’issue de cet atelier, les autorités et les responsables présents ont formulé une stratégie d’action à entreprendre.
Francis Ramanantsoa