Le 30 avril a marqué la fin officielle de la saison cyclonique 2016 – 2017 Mais des phénomènes ne sont pas à écarter.
La saison des pluies 2016 – 2017 affiche un déficit global de l’ordre de 25 % par rapport à la normale 1981 – 2010, ce qui la classe au huitième rang des saisons les plus sèches depuis 46 ans. Au hit-parade des secteurs les plus déficitaires : le Sud sauvage, le volcan, Sainte-Rose, la Plaine-des-Palmistes, les hauts de Saint-Denis et ceux de Saint-Benoît avec un record de déficit à Takamaka, pourtant l’un des points habituellement les plus arrosés de l’île, titulaire de plusieurs records de précipitations.
De décembre à avril, les mois ont tous été marqués par des déficits pluviométriques. En décembre, seulement deux épisodes pluvieux significatifs ont été enregistrés et au final le déficit global est de 20 % sur l’ensemble de l’île à l’exception du Nord-Est. Janvier, avec un déficit global de 70 %, s’inscrit au deuxième rang des mois les plus secs depuis 46 ans.
Carlos, en février, donne le coup d’envoi de la saison cyclonique avec un transit à une centaine de kilomètres à l’Ouest de La Réunion. Le phénomène apporte des précipitations attendues mais reste l’exception qui confirme la règle. Le mois se termine avec un déficit de
15 % essentiellement dans l’Est et le Sud sauvage.
Exceptionnel
Le 13 mars un épisode pluvio-orageux, lié à un système perturbé transitant au large du Sud de La Réunion, génère de fortes pluies sur le Nord-Ouest et le cirque de Mafate. Le Sud-Est, sous le vent, est peu arrosé. Si le bilan global est proche de la normale, il est géographiquement très contrasté, le Nord et l’Ouest étant largement excédentaires alors que le Sud sauvage est encore fortement déficitaire.
Ce n’est donc pas avec le cru 2016 – 2017 que notre île reconstituera ses réserves aquifères. Une situation d’autant plus préoccupante que s’ouvre devant nous la saison sèche.
La saison des pluies 2015 – 2016 avait été exceptionnellement chaude. Les météorologues l’attribuaient à un contexte El Niño très marqué. Par contraste, 2016 – 2017 a pu paraître moins chaude. Pourtant, cette année, l’environnement météorologique sur l’océan Indien a été marqué par un fort épisode SIOD (dipôle subtropical de l’océan Indien). De décembre à avril la température moyenne a dépassé de 0,50 °C la normale 1981 – 2010. 2016 – 2017 aura été la quatrième saison des pluies la plus chaude après 2015 – 2016, 2009 – 2010 et 2008 – 2009.
Pour les seules températures en journée, avec un écart de + 0,74 °C, elles se classent au deuxième rang des plus élevées après 2015 – 2016.
© Jir