À l’instar des jours fériés et chômés, le week-end de Pentecôte a connu une efferve-scence. Les groupes d’amis et familles ont inondé les lieux de spectacle et d’excursion.
Aucune différence. Comme à l’accoutumée, les fêtes sont au rendez-vous quand il s’agit d’un long week-end. Ces trois derniers jours ressemblent à ceux du week-end pascal sauf que celui de Pentecôte tombe en début de mois, ce qui donne un avantage aux familles de mieux préparer les fêtes. Le ton hivernal s’annonce mais malgré le froid, les excursionnistes trouvent de la chaleur dans les jeux et autres animations, même si ceux-ci se font en plein air. Les mères de famille se réveillent de très bonne heure pour cuisiner car il ne faut pas rater le rendez-vous au point de ralliement. Haingotiana Raveloson s’est levée à trois heures, hier, pour pouvoir rejoindre ses confrères à Andravoahangy pour un départ prévu à 7h30. « Notre congrégation a choisi de sortir à Amboanjobe, ce qui m’a obligée à quitter la maison à 6h30. Mon repas se limite à une salade de pâte car il n’est pas intéressant de manger un plat de résistance froid à midi si j’amène du riz », a-t-elle indiqué.
Les endroits publics attirent toujours la foule. À part les snacks et les gargotes qui dépouillent les portefeuilles, les divers jeux dilapident également l’argent de poche. Les jeux de société (domino, loto, pêche à la ligne, course de lapin…), les manèges et les séances de karaoké ont transmis de la bonne ambiance n’importe où. « J’aime jouer à la loto. Des fois, je gagne, mais je perds aussi. Disons que c’est une question de chance car parmi une vingtaine de joueurs, il n’en sort qu’un seul gagnant. Il faut savoir s’arrêter quand on décroche le lot une fois », confie Anjara Fanomezana, un lycéen.
En famille
D’autres ont préféré le mode « chez soi », histoire d’apprécier la grasse matinée, d’éviter la course contre la montre, les mêlées et surtout d’économiser les énergies et le salaire pour le réserver aux dépenses à l’endroit de la fête des pères et de la Fête Nationale. « Nous épargnons davantage cette fois-ci puisque les enfants nous demandent de rester à la maison et de leur concocter de bons plats. Le cadet nous a carrément interdit de sortir car il dit avoir assez des embouteillages et qu’il est préférable de passer les journées en famille et jouant ensemble », raconte Ravo Ramamonjisoa, habitante d’Andranosoa.
Farah Raharijaona