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Folklore – Le groupe Randria Ernest fils, valeur et tradition avant tout

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Les véritables danses et chants folkloriques ne disparaitront pas, il existe encore les dignes héritiers des Odéam Rakoto et autres Dada Gaby. La troupe Randria Ernest Zanany émerveille toujours le public.

Originaire d’Antananarivo, plus précisément du côté d’Antamboholava Itaosy, la troupe utilise presque essentiellement les vécus du quotidien malgache comme source d’inspiration. Cela ne se limite pas seulement à la vie à Antananarivo, mais ses membres s’inspirent aussi de celle de tout Madagascar.
C’est grâce à cette source inépuisable d’inspiration que la troupe arrive à harmoniser toutes les formes de chants, danses et musique traditionnelle. En effet, toutes les régions de l’Île ont leurs spécificités en matière de forme d’expression artistique. Il a donc fallu à la troupe Randria Ernest, effectuer de longs travaux de recherche, un peu partout dans le pays, afin d’arriver à une parfaite symbiose de tous ces styles musicaux et chorégraphie qui sont englobés dans le terme générique « Vako-drazana »
C’est surtout en combinant les expériences de chaque membre du groupe, acquises un peu partout et dans d’autres troupes, que les enfants de Randria Ernest ont gagné cette formidable capacité de préservation du folklore malgache. Toute la troupe, des danseurs aux musiciens, évolue toujours parfaitement de manière synchrone à chacune de ses représentations. Qu’importe le contexte, l’objectif principal consiste à transmettre la joie au public tout en partageant avec celui-ci certaines valeurs et messages qui prônent l’importance de la danse et de la musique traditionnelle. C’est en se consacrant entièrement à ses efforts pour la préservation de la culture et du folklore malgaches que cette troupe trouve un soutien inconditionnel de la part de certains concitoyens mécènes.
Avec un leader expérimenté, Randria Ernest zanany a maintes fois porté haut le flambeau de la culture malgache : à l’occasion de « l’anniversaire de l’Abolition de l’esclavage » à l’île Maurice, au Tempo Festival de La Réunion, au festival Zegn ‘zo à Antsiranana, aux deux festivals emblématiques que sont I’trotra et Angaredona, ainsi que dans « Vakok’iarivo mifampitaha », et même à la foire comtoise de Besançon en France. En plus des impacts culturels, la troupe œuvre aussi en faveur de l’humanitaire tel l’évènement « Ny Zon’ny ankizy » pour le trentième anniversaire de l’UNICEF.

Son histoire
L’appellation Randria Ernest Fils bien évidemment découle du nom de Séraphin Ernest Randrianasolo. Celui-ci a créé sa première troupe de « vako-drazana », en 1958, et l’a appelé à l’époque « Troupe Masoandro ». Deux ans après, en 1960, cette même troupe prit alors son nom actuel. C’est à partir de ce moment-là que les autres membres du groupe se sont tournés vers d’autres horizons, sans pour autant délaisser complètement leur appartenance originelle.
Il y a près d’une décennie, Dieu Donné Randriamanantena a pris l’initiative de reconstituer la fameuse troupe Randria Ernest en y accolant tout simplement le mot « Zanany ». Fort de ces expériences et compétences acquises durant ses voyages musicaux à l’extérieur, Donné a su remotiver la troupe et redonner vie à ses représentations de danse et de musique traditionnelle qui faisaient la renommée du patriarche.

Son leader
C’est au début des années 70 que Dieu Donné Randriamanantena s’initie à la danse traditionnelle. C’est au sein même de l’ancienne version de la troupe qu’il a commencé ses premiers pas dans la chorégraphie et joué ses premières notes de musique traditionnelle. À la mort de Randria Ernest, en 1982, Dieu Donné a rejoint la troupe Voninavoko. Il y est resté de 1983 à 1994. Ce fut l’occasion pour l’artiste de parfaire son art en participant à de nombreux festivals un peu partout dans le monde, pour ne citer que certains pays comme la France, la Tunisie, La Réunion, l’Algérie, et l’Inde. De superbes opportunités pour ce fervent défenseur de la tradition malgache pour découvrir de nouvelles formes de culture et d’en tirer des leçons pour promouvoir la sienne.
À partir de 1993, il passe chez le groupe Kalaza, en compagnie de grands noms de la musique malgache comme Rakoto Frah, Dama de Mahaleo, Kolibera, ou encore Pana. Mais c’est avec le célèbre Tarika Tarika qu’il a vraiment marqué la musique de son empreinte, en compagnie d’un autre fils de Randria Ernest en la personne de Malala Randrianasolo.

Chorégraphie dynamique
Dieu Donné s’est mis à la comédie musicale avec « Si Mada m’était conté ». Elle comporte une ouverture et huit tableaux représentant chacun les provinces de la Grande île. Cette comédie vous transportera dans tout le pays.
L’histoire commence à Toliara où un guerrier et sa femme quittent leur village pour fuir la sècheresse. Une fois qu’ils ont trouvé l’objet de leur quête (l’eau), ils se retrouvent confrontés à un autre couple avec qui ils se disputent pour cette eau.
La même histoire est ensuite transportée vers la région Nord de l’Île en mettant l’accent sur le « Tromba », afin de guérir les blessures du guerrier après cette guerre pour l’eau. Les manipulateurs du « Tromba », à l’image du guérisseur, n’ayant pas trouvé le bon remède, les autres tableaux de la comédie musicale nous amènent à Toamasina, Mahajanga et Fianarantsoa. Une très belle histoire qui nous fait voyager à travers l’Île d’une manière divertissante et éducative.


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