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La Réunion – Les donneurs de rein se raréfient

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La situation est grave, la greffe rénale tourne au ralenti. En cause, le manque de dons de rein. D’où l’appel lancé à la population.

«Tous les Réu­nion­nais connaissent des gens en dialyse. La chance pour ces patients, c’est de recevoir un organe afin de cesser cette thérapie difficile à vivre». Jean-Claude Gouiry est médecin anesthésiste réanimateur et chef du service de coordination des prélèvements
d’organes et de tissus au CHU Nord. Pour lui, comme pour beaucoup de ses confrères, la greffe, c’est beaucoup mieux que la dialyse, car toutes les personnes greffées le confirment : elles sont soulagées de ne plus faire de dialyse. Jean-Pierre a été greffé en 2013. Depuis ce jour, je tiens la route, confie-t-il (voir par ailleurs).
L’avantage de la greffe, c’est la survie. Et la qualité de vie, affirme le professeur Henri Vacher-Coponat, nephrologue au CHU Nord et responsable de la Transplantation rénale.
Un greffé gagne des années de vie en plus. (…)
Selon la loi, tout le monde est concerné par le don d’organes et de tissus car nous sommes tous donneurs présumés, à moins de s’y être opposé de son vivant   Il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes. En 2016, 5 891 greffes ont été effectuées en métropole dont 3.615 de reins (y incluant 576 avec donneurs vivants) notamment.

Refus en hausse
En 5 ans, le nombre de greffes d’organes a augmenté de +17 %. À La Réunion, le nombre de greffes de reins a tourné autour de 25/40. «Il y en a eu deux en 1985, 20 en 2016 et on est à 16 pour 2017», relate le responsable de la Transplantation rénale.
Le don d’organes est anonyme et gratuit, et depuis le 1er janvier, un décret a précisé les modalités de refus : on peut s’inscrire sur le registre national des refus, c’est désormais possible en ligne, ou faire connaître son opposition de vive voix ou par écrit, à un proche. De plus, le refus peut désormais être partiel, et ne concerner que certains organes ou tissus. Le registre des refus compte environ 300 000 inscrits (incluant des refus partiels) contre 90 000 en 2015.(…)
«Il y a un problème d’éducation. Autour d’une table, 90% des gens sont d’accord pour donner un rein mais le jour J, ils ne sont plus que 30% à dire oui», fait remarquer le docteur Robert Génin, néphrologue au centre de dialyse Sodia Nord Delpra du groupe de santé Clinifutur.

 © JIR


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