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Toamasina –Énorme désordre au port

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La suspension d’activités des douaniers pour une durée indéterminée pénalise l’économie du pays. Les opérateurs subissent lourdement les conséquences.

Surcoût. La grève  entamée par les mem­bres du Syndicat des employés des douanes (Sempidou), depuis mer­credi, frappe de plein fouet le budget des opérateurs économiques utilisant le port de Toamasina. Les transactions sont suspendues pour les importations et les exportations. « La grève entraîne surtout des surcoûts de frais de magasinage des marchandises entreposées au terminal à containers exploité par le concessionnaire MICTSL », explique le directeur d’une compagnie de transit implantée à Madagascar depuis plus de cinquante ans.
Les frais de magasinage portuaire, en effet, sont de l’ordre de 7.56 euros par jour en plus de la TVA pour les conteneurs de vingt pieds. Ils peuvent s’élever à
67.02 euros pour les conteneurs de quarante pieds emmagasinés en subissant le tarif de la deuxième période. C’est à dire, des conteneurs non récupérés sous trente huit jours après le débarquement. « La situation ne nous arrange pas dans la mesure où, dans notre cas, nos clients nous accordent trente jours de crédit, nous avançons le paiement des dédouanements de leurs marchandises. Ils peuvent contester la facture finale au vu du surcoût des frais de magasinage », avance un autre transitaire travaillant à Toamasina, joint au téléphone hier. « Il faut, par ailleurs, compter la location des boîtes (ndlr: conteneurs) des compagnies maritimes, s’élevant entre 10 et 20 euros par jour », ajoute-t-il.

Sans issue
Par ailleurs, les opérateurs se plaignent de la «désorganisation volontaire» de la zone de dédouanement. « La grève des douaniers a empiré la situation », indique un opérateur; « Déjà, sans la grève, ils mettent un mois pour faire sortir une voiture, alors qu’une semaine a suffi auparavant. Au fait, nous avons l’impression que l’importation est servie quand ils ont le temps mais ils priorisent surtout les bateaux et les exportations. C’est tout un parcours du combattant que de récupérer un conteneur », se plaint-il.
De longues queues de plusieurs kilomètres s’allongent du côté de Manangareza hier. L’avant-veille, le directeur général des Douanes, Eric Narivony Rabenja en personne, est descendu à Toamasina avec son équipe. Il a réuni les transitaires, les opérateurs et des représentants du Port. « Une solution sera bientôt trouvée », a-t-il annoncé lors de cette réunion pour temporiser la situation.
Pour désengorger l’étranglement du port, les cadres de la Direction générale de la douane ont pris le relais des agents grévistes. Des inspecteurs de douane ont pris le service de déclaration et de facturation depuis hier. Certains se sont même reconvertis momentanément en agents de batelage. Pour l’heure, avec ce service minimum, les marchandises telles que les médicaments, les produits périssables, les animaux vivants ou les armements militaires sont priorisées. Un douanier annonce que les grévistes sont prévus revenir travailler lundi  prochain en attendant la suite d’une réunion des membres du Sempidou de la capitale. Attendons voir.

Mirana Ihariliva


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