Quantcast
Channel: L'Express de Madagascar
Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Tradition – Les circoncisions ratées proliférent

$
0
0

Le service de la chirurgie infantile à Ampefiloha rapporte une hausse inquiétante des complications de la circoncision, en cette saison.

En hausse. Harena, un garçon de un an, victime de  complications de  circoncision, est hospitalisé au service de la chirurgie infantile du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), actuellement.
« Son prépuce a été coupé trop court, lors de sa circoncision. La plaie ne s’est pas cicatrisée. Elle s’est enflammée. Et depuis, son urine ne semble pas sortir par la voie normale », raconte la mère de l’enfant, accablée, jeudi.
Harena n’est pas le seul garçon traité dans ce service, et victime d’une telle complication,. Le Dr Aristide Romain Raherison, chef de clinique de ce service de la chirurgie pédiatrique, évoque une hausse inquiétante des cas, cette année. « Chaque année, nous enregistrons une dizaine de cas de complication pour toute la saison. Cette année, la saison a à peine commencé qu’une dizaine de cas ont déjà été admis dans notre service », avance-t-il.
Les causes sont multiples. « La complication de la circoncision peut provenir du manque de compétence de ceux qui pratiquent l’ablation du prépuce, ou de la saleté du matériel utilisé », explique le Dr Fidy Bariniaina, un médecin reconnu par la pratique de la circoncision.

Perdre la vie
Les cas de complication sont multiples. Le prépuce a été coupé trop court ou trop long, pour les uns. D’autres sont victimes d’infections dues à la saleté. Il y a aussi les cas d’enfants hémophiles. Deux frères de la ville de Tsiaronomandidy ont failli  perdre la vie, en juin. Leur sang n’a cessé de couler après leur circoncision.
Certains ont vu leur pénis, complétement coupé. En ce mois de juin, le service a enregistré deux de ces derniers cas. Il n’y a pas grande chose à faire, pour eux. « Ces enfants dont le pénis a été complétement coupé, n’auront pas de vie sexuelle. Nous avons effectué une chirurgie plastique sur eux, juste pour qu’ils puissent encore uriner normalement », explique le chirurgien-pédiatre.
Ces complications ne concernent pas vraiment les techniques traditionnelles. « Cela concerne surtout ceux qui appliquent les techniques très en vogue qui sont admis chez nous », souligne ce chef de clinique. Il recommande à tout et chacun de bien faire attention.

Miangaly Ralitera


Viewing all articles
Browse latest Browse all 13398

Trending Articles