Le café s’est fait rare sur les étals ces derniers temps, notamment à cause de son coput actuel. Les consommateurs se retrouvent en difficulté.
Le prix du café n’a pas encore trouvé son équilibre. L’oscillation de son coût inquiète les consommateurs. Au mois de juin, le kilogramme de ce produit a touché le cap de 20.000 ariary. Puis, une baisse d’environ 8.000 ariary a soulagé les consommateurs, il y a deux semaines. Le kilogramme se vendait à 12.000 ariary auprès des grossistes. Depuis la semaine dernière, le prix prend de nouveau l’ascenseur avec 13.000 ariary le kilo.
« L’approvisionnement en café est actuellement difficile car le prix de ce dernier se déstabilise. Après la baisse du prix de kilogramme de 20.000 ariary à 12.000 ariary, le kilo grimpe à nouveau. Vu la rareté du produit, nous craignons que ce prix monte encore en flèche », affirme Razafy, une grossiste au marché d’Andravoahangy, hier.
Baisse de consommation
Cette dernière vend actuellement du café en provenance d’Ambanja. Certains grossistes ont même décidé d’arrêter la commercialisation de ce produit jusqu’à ce que le prix redevienne au prix normal, qui est de 5.000 ariary le kilo. « Nous n’arrivons plus à nous investir dans la commercialisation de ce produit, nous avons donc décidé d’arrêter, pour l’instant », se plaint René, un grossiste
à Anosibe.
La rareté du café déclenche une crise sur le marché local. La rupture de stocks des grossistes a engendré un changement de comportements chez les consommateurs, que ce soit les ménages ou les revendeurs.
Les ménages ont choisi d’autres options en faisant recours au café moulu en sachet. Les marchands de boisson chaude, quant à eux, ont diminué leur demande à cause de cette flambée du prix.
« Nous utilisons environ 1 kilo de café par jour. Nous sommes obligés d’augmenter notre tarif pour la tasse, tout en prenant compte le pouvoir d’achat de nos clients », affirme Tovo Rasolofomanana, marchand de boisson chaude à Ankazomanga. Même scénario pour les grossistes, ces derniers constatent également une baisse de consommation, « Avant, nous vendions plus de 45 kilos de café en une semaine. Maintenant, nous avons seulement vendu la moitié. Ce qui reflète une certaine réticence chez les revendeurs », rajoute Razafy. En ce qui concerne la production, Ambanja et la région de l’est sont les principales zones productrices de ce produit de rente
qui est également prisé à l’échelle internationale.
Sandra Miora Hafalianavalona