Un module sur l’éducation syndicale et le droit de travail, en général, afin de préparer psycho-socialement et politiquement les jeunes dans le processus d’intégration au marché de travail aurait sa place dans les universités. Seulement, 5 à 10% des travailleurs
sont dans un syndicat des travailleurs à Madagascar, selon les chiffres évoqués lors d’une conférence débat organisée par Friedrich
Ebert Stiftung (FES), en collaboration avec la Conférence des travailleurs de Madagascar (CTM) et la Solidarité des syndicats de Madagascar (SSM), samedi à l’hôtel le Pavé Antaninarenina. D’après l’explication des participants, les gens ne connaissent l’existence des syndicats que lorsqu’ils sont victimes de licenciement abusif ou de non paiement de la prévoyance sociale par les entreprises.
Intérêt commun
D’autres personnes voient l’intégration dans un syndicat comme un renvoi par l’employeur. Cela donne de mauvais exemples chez les jeunes employeurs. Toutefois, « si des individus se réunissent, il y aura un intérêt commun et il s’agit de protéger cet intérêt commun », explique Mbola Nomena, membre du SSM. Il a été constaté que les universitaires deviennent de plus en plus jeunes.
À 13 ans, ils intègrent déjà les universités. Ce qui amène certains participants à penser que ces jeunes seront capables de comprendre un syndicat et le droit de travail en question.
« Nous ne pouvons pas endoctriner les étudiants à comprendre ce que c’est qu’un syndicat, mais plutôt aller d’étape par étape dans le contexte, en commençant par le droit de travail », explique Andrianadison, Directeur général de l’université privée Estiim.
Une association des étudiants ne suffit pas pour déclarer les injustices ou réclamer ces droits d’universitaire, selon les intervenants lors de cette conférence. Il est possible de créer un mouvement syndical au niveau des universités. D’ailleurs, le SSM compte sensibiliser les universitaires sur ce point, bientôt.
Mamisoa Antonia