Le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé publique ont trouvé une formule, pour contraindre les instituts privés. L’examen pour obtenir un diplôme devient national.
Nouvelle mesure pour soigner l’image des instituts des paramédicaux. Le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, a annoncé mardi, que tous les paramédicaux, même ceux des instituts privés doivent passer un examen national en 2017, pour obtenir leur diplôme de fin d’études.
« Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé publique, préparent actuellement un décret pour qu’un seul diplôme soit délivré à tous les paramédicaux de la Grande île. Les instituts privés ne devraient plus ainsi délivrer aucun diplôme à leurs élèves, pour l’année universitaire 2017-2018 », a expliqué le ministre de la Santé publique.
Ce décret vise ainsi à contraindre les instituts privés à suivre les normes requises dans la formation des paramédicaux, et aussi à intégrer les nouveaux diplômés des instituts privés dans la fonction publique. À entendre le ministre de la Santé publique, la publicité lancée par la plupart de ces instituts ne semble pas encore refléter la réalité, à savoir une formation adéquate et un diplôme reconnu par la fonction publique.
Revalorisation
« Le ministère de la Santé publique n’embauche pour l’instant aucun paramédical des instituts privés. Personnellement, je ne connais même pas les cours ni le cursus dans ces instituts des paramédicaux privés. Néanmoins, la promotion de cette formation est une aubaine pour la santé publique », confie le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo. L’avenir des futurs paramédicaux issus des instituts privés, semble ainsi inquiétant, alors que selon Lahatra Andriamahatsangy, responsable au sein de Madajeune, et organisateur du salon des études supérieures dès 2003, depuis deux ans, la création des instituts formant des paramédicaux a connu une hausse importante. La moitié des quinze universités et instituts créés chaque année, forment des paramédicaux.
Le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo se veut néanmoins rassurant. « Pour donner un avant goût à cet examen national et pour valoriser la formation des instituts privés, le ministère de la Santé publique organisera vers le mois de décembre, un concours pour recruter une centaine de paramédicaux. Les paramédicaux issus des instituts privés, y compris dans les régions, peuvent ainsi y participer. Mais, seuls les meilleurs seront embauchés suivant un quota régional, car, ils vont travailler dans les centres de santé de base des communes rurales », conclut le ministre de la Santé publique.