Six hommes, se disant propriétaires de zébus retrouvés dans la propriété du député élu à Ankazoabo Sud, et un proche de ce dernier, sont placés en détention préventive.
Sur les vingt-trois personnes déférées au parquet d’Ankazoabo Sud, sept ont été placées en détention préventive. Six d’entre elles se disent propriétaires des zébus retrouvés dans la propriété du député élu dans ce district, tandis que le septième prévenu n’est autre qu’un proche du parlementaire. Elles sont notamment inculpées de faux, d’usage de faux et de détention illégale d’armes.
La décision du parquet, et l’engagement même de la poursuite, ont été contestés par le député Niarisy Mara. Entouré des hommes politiques du parti sous les couleurs desquelles il s’est fait élire, le Malagasy Miara-Miainga de Hajo Andrianainarivelo, notamment, le parlementaire s’est insurgé contre la manière dont les forces de l’ordre ont traité son affaire.
Irrégularités
« Les zébus ont été retrouvés chez moi, alors que les forces de l’ordre n’ont pas daigné m’écouter pour que je puisse donner ma version des faits », a-t-il tonné au cours d’une conférence de presse. Parlant d’une partialité de la gendarmerie et de l’armée, il a réclamé l’arrêt des poursuites judiciaires, en attendant l’interpellation du gouvernement sur cette affaire par l’Assemblée nationale. Le parlementaire insiste également sur la nécessité de demander auprès du Parlement l’autorisation de poursuite avant d’engager quoi que ce soit au niveau de la Justice.
L’affaire remonte à la mi-septembre lorsqu’une perquisition effectuée par les forces mixtes en charge de l’opération Fahalemana a permis la découverte de quatre fusils de chasse de calibre 12, ainsi qu’un pistolet automatique de marque Unique, dont les papiers
n’étaient pas en règle, dans la propriété du député.
Près de trois cents têtes de bovidés aux papiers douteux auraient également été retrouvés chez le parlementaire. Des traces d’effaceurs et des ratures auraient notamment été relevées sur les fiches individuelles desdits bovidés. Placés en fourrière, certains zébus ont ensuite été réclamés par des éleveurs qui se disaient victimes de vols de bétail. Certains bovidés leur ont ainsi été remis après vérification, au grand dam du député Niarisy Mara qui a accusé les forces de l’ordre de « vol ».
Faniry Ranaivoson