Des nombreuses fraudes en matière de papiers d’immigration ont été portées au grand jour à Mayotte. Les passagers incriminés font escale à Antananarivo.
Une brèche pour les passagers qui ont recours à de faux documents de voyage. « Les personnes en possession de faux papiers ou de documents volés choisissent un trajet qui passe par Madagascar parce qu’il y serait plus facile de se glisser à travers les mailles de la police aux frontières malgaches », évoque un article paru hier dans Mayotte 1ère.
Dans la matinée, des passagers qui devaient embarquer sur du vol de Corsair Fly à destination de Paris, ont été en effet démasqués à l’enregistrement. Les autorités mahoraises ont réalisé ce coup de filet à l’aéroport de Pamandzi. Les voyageurs en question ont été débarqués pour documents douteux. L’avion qu’ils allaient emprunter s’est posé à Antananarivo en fin de matinée, pour descendre et embarquer des passagers, avant qu’il ne continue sur Paris.
D’après le quotidien, un agent mahorais, responsable du contrôle des immigrations, ainsi que des émigrations a, dans la foulée, révélé que les passagers dans le collimateur se ruent volontiers vers les policiers métropolitains lors des règlements des formalités d’avant embarcation, au départ de Mayotte, de telle sorte à dérouter tout contrôle.
Expulsion
Les informations relayées révèlent que les faussaires pensent pouvoir ainsi rouler dans la farine facilement les agents vérificateurs français, pour lesquels la distinction des faciès des habitants des îles à ceux des continentaux africains ne serait pas tâche aisée, au point de confondre un Malgache à un Comorien ou a une toute autre nationalité du vieux continent.
Toujours selon Mayotte première, les autorités n’en sont pas dupes. Ces techniques que les passagers fraudeurs pensent être
une ruse relèvent en réalité d’un secret de polichinelle, où bon nombre de personnes se sont déjà faites démasquer.
Il arriverait que des individus ne sachent même pas les noms inscrits sur les passeports qu’ils présentent. Parfois même, des personnes qui mesurent à peine 1m 60 présentent au comptoir le passeport de quelqu’un qui culmine à 1m 80.
Lorsque l’imposture est constatée, les personnes incriminées sont placées en garde à vue au Centre de Rétention Administrative CRAN avant qu’elles ne soient refoulées dans leur pays d’origine.
Andry Manase