L’administration fiscale vient de repérer les informels dans certaines localités à Analamanga. Elle compte collaborer avec les communes pour les immatriculer.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le fisc a initié un projet depuis 2016 pour recenser de manière exhaustive les activités existantes dans certaines localités. Ce recensement a débuté par des sites pilotes à savoir les localités d’Ambohitratrimo et Ivato dans un premier temps et dans d’autres localités de la périphérie d’Antananarivo. « Les résultats démontrent que 67,25% des établissements repérés exercent encore dans l’informel », a déclaré hier Iouri Garisse Razafindrakoto, directeur général des impôts. Celui-ci annonce que « le fisc va s’atteler dans des exercices de sensibilisation et d’immatriculer par la suite ces contribuables ».
Sensibilisations
À Madagascar, le civisme fiscal reste encore très faible. Selon la DGI, une étude récente démontre que les Malgaches ne sont pas, dans leur ensemble, disposés à s’acquitter spontanément d’une contribution fiscale supérieure à 5% de leurs revenus. Pour renverser cette tendance, l’administration fiscale va collaborer avec les collectivités territoriales décentralisées, c’est-à-dire les communes. « Les communes peuvent tirer profit directement de impôts collectés. Une bonne partie des impôts synthétiques, les impôts fonciers et impôt de licence sont versés dans les comptes des communes », continue d’expliquer le patron du fisc à Madagascar.
« Les contribuables ont besoin de connaître l’utilisation de ces impôts collectés. Il faut établir un climat de confiance si l’on veut obtenir un résultat positif dans l’élargissement de l’assiette fiscale. Ceux qui n’ont pas encore payé leurs impôts doivent le faire. Des sensibilisations dans ce sens vont être menées », a soutenu le maire d’Alakamisy Fenoarivo dans le disctrict d’Antananarivo Atsimondrano. Dans cette localité, le taux de pression fiscale reste encore très faible.
L’élargissement de l’assiette fiscale constitue une priorité de l’administration fiscale en ce moment. Son objectif est d’atteindre un taux de pression fiscale au moins identique aux autres pays économiquement similaires et un climat fiscal des affaires améliorés.
Lova Rafidiarisoa