Le prix des carburants à la pompe reflète déjà la vérité des prix. Cette dernière devra être maîtrisée face aux différents risques.
La vérité des prix a été atteinte automatiquement au mois d’octobre. C’est ce qu’affirme le directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), Harivelo Andrianarahinjaka. Le prix à la pompe actuelle reflète la vérité des prix réclamée par les opérateurs. « Pour le mois d’octobre, il y a eu une baisse de l’indice de prix fixé par l’État par rapport au prix des carburant à la pompe.
Ce qui conduit à la vérité des prix », précise Lucas Rabearimanana, chef de service des études économiques et suivi de l’industrie de l’OMH.
Selon un économiste, la vérité des prix aurait dû être atteinte depuis plusieurs mois déjà, mais plusieurs paramètres nous ont empêchés de l’atteindre. « Le prix du brut du pétrole, le cours de change du dollar et les marges des opérateurs peuvent influencer le prix à la pompe », explique Harivelo Andrianarahinjaka. Une augmentation de 1 dollar du prix du baril sur le marché international peut influencer le prix des carburants à la pompe par une augmentation de 25 à 30 ariary le litre. Une éventuelle dépréciation de 50 ariary peut augmenter le prix à la pompe de 50 ariary le litre. Néanmoins, le risque d’augmentation
reste minime durant ces deux derniers mois. « Le prix des produits bruts sur le marché international reste encore modéré », indique Harivelo Andrianarahinjaka.
Maitrise
Une éventuelle hausse du prix des carburants est alors encore écartée. C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs. « C’est bien pour nous, parce que les clients se plaignent du prix de la course. S’il y a une augmentation du prix du carburant, le pouvoir d’achat va encore diminuer », explique Zo Aina, un chauffeur de taxi.
Mais, cette stabilité reste peut ne pas durer. « Le prix du baril change d’un moment à l’autre, du fait que les risques sont omniprésents. Ainsi, l’application de la vérité des prix doit être maitrisée », affirme un économiste.
Il y a quelques semaines, l’État a annoncé la libéralisation de la fixation du prix à la pompe à partir de janvier. Cela veut dire que les compagnies pétrolières
ont la mainmise sur la détermination du prix des carburants. Néanmoins, la libéralisation est contrôlée. Un prix maximum devra être fixé par le comité technique pour baliser les opérateurs.