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Le Président ménage les institutions

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Au nom de la stabilité, le Chef de l’Etat écarte l’idée d’un changement ou rema­nie­ment gouvernemental. L’afflux des investissements internationaux est en jeu.

Impérieuse. Retoucher les Institutions n’entre pas encore dans les plans de Hery Rajaonarimampianina, Président de la République. Questionné sur le sujet hier, le Chef de l’État a écarté toute idée de changement ou remaniement du gouvernement, ainsi que de dissolution de l’Assemblée nationale, en vertu de la stabilité.
« Cela se fera au moment opportun. Nous avons besoin de stabilité politique, de stabilité étatique. Pour y parvenir, une stabilité institutionnelle est nécessaire. C’est pour cela que nous fonçons dans l’organisation des élections. Il faut que toutes les Institutions prévues par la Constitution soient en place », argue le Président de la République, questionné sur la probabilité de voir un changement ou un remaniement du gouvernement, pour cette année, notamment.
Voulu ou simple coïncidence, Hery Rajaonari­mampianina a convié hier la presse à un petit déjeuner de presse au Palais d’État d’Iavoloha, le jour de son anniversaire. Hormis le goûter d’anniversaire, le rendez-vous a été l’occasion pour la presse d’interroger le Chef de l’État sur les sujets qui animent l’actualité depuis plusieurs semaines, dont le futur de l’équipe gouvernementale. Hier donc, le numéro un de l’Exécutif a mis les choses au clair, le gouvernement reste en place, au nom de la stabilité.
Compléter
Devant la presse, le Chef de l’État a indiqué que le pouvoir engage, depuis le séjour en Inde, un « road-show », pour séduire les bailleurs et investisseurs privés, en vue de la conférence des bailleurs à Paris, en mars. Le 19 novembre, il conduira une délégation à Londres et ensuite à Bruxelles, pour une opération de séduction, entre autres. Hery Rajaonari­mam­pianina n’a de cesse de marteler la nécessité d’une stabilité, pour convaincre les investisseurs à sortir le chéquier.
Un changement ou un simple remaniement du gouvernement risque, toutefois, d’agiter à nouveau le microcosme politique. La course aux postes ministériels étant en jeu. Du reste, bien que le Chef de l’État ait, encore, réaffirmé avoir obtenu l’adhésion de quatre-vingt-dix députés au mémorandum de stabilité, la vérité de l’effectif et l’homogénéité de la nouvelle majorité que se serait arrogé le locataire d’Iavoloha semblent, pourtant, partir en vrille, à la moindre épreuve.
Le cas échéant, le Prési­dent de la République a été questionné sur l’éventualité d’une dissolution de l’Assem­blée nationale. Une option, également écartée par le locataire d’Iavoloha. « Nous voulons compléter les Institutions et non en dissoudre. Le Sénat sera mis en place, car le Parlement est bicaméral », a-t-il rétorqué. En vertu de la stabilité, le Chef de l’État compte ainsi continuer la route avec les Institutions, dans sa composition actuelle. Pour le gouvernement, cependant, tout pourrait donc, dépendre de l’opportunité.

« IL NE FAUT PAS ABUSER DE LA RÉCONCILIATION »

Le bras de fer entre Marc Ravalomanana, ancien Chef d’État et propriétaire de la société Tiko, et le ministère d’État en charge de l’Amé­nagement du territoire, a été abordé lors du petit déjeuner de presse d’hier. « Il y a des lois et des instances compétentes pour régler ce genre de différend. Ce n’est pas parce que vous haussez le ton que vous avez raison. Il ne faut pas non plus entraîner le sujet sur le terrain politique. Si l’on veut, l’État peut fouiner sur la manière dont une entité ou une personne a obtenu la propriété d’une chose. Mais nous ne le faisons pas. Je suis en première ligne de la réconciliation nationale, mais il ne faudrait pas en abuser », a déclaré le Président Rajaonari­mam­pianina.

« JE SUIS LE PREMIER À AVOIR ENGAGÉ LES NÉGOCIATIONS »

Sujet incontournable de ces derniers jours, la question sur les îles éparses a démarré les échanges, hier. Sur ce dossier, le Chef de l’État n’a pas hésité à soutenir que depuis la résolution des Nations unies durant les années 70 demandant la restitution de ces îles à Madagascar, « je suis le premier Président à avoir engagé la discussion avec la France, pour concrétiser cette résolution, lors de ma rencontre avec le Président François Hollande ». Concernant les propos de Véronique Vouland, ambassadeur français, le locataire d’Iavoloha ne semble pas en tenir compte. « C’est une diplomatie de haut niveau. Je ne discuterai pas avec un ambassadeur. Nous nous sommes convenus, entre Chefs d’État, de mettre en place une commission mixte sur ce dossier. Si besoin il y a d’une nouvelle discussion, je m’adresse directement au Chef de l’État français. (…) Il n’y a plus lieu de revendiquer la propriété de ces îles, c’est comme reconnaître qu’elles ne nous appartiennent pas, la résolution des Nations unies est claire », argue-t-il. À lui d’ajouter que la cogestion n’est qu’un axe de réflexion.


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