Les candidats-sénateurs potentiels commencent à courtiser les grands électeurs. Certains vont jusqu’à créer une association de conseillers municipaux.
C’est le branle-bas de combat chez les candidats potentiels à l’ouverture des candidatures pour les sénatoriales du 29 décembre. Si le choses ont très vite été claires pour le Tiako i Madagasikara qui a choisi de s’appuyer sur ses vice-présidents dans chaque province, la situation est plus compliquée pour le HVM, parti au pouvoir. Avec seulement sept sénateurs à élire pour chaque province, il y a trop peu de sièges pour d’innombrables prétendants. Pour l’heure, la bataille consiste donc d’abord à avoir l’aval du président et de figurer sur les listes de candidats qui seront proposées par les bleus.
« Pour la région Analamanga, par exemple, une réunion d’une centaine de maires HVM a eu lieu la semaine dernière pour organiser une petite primaire afin de désigner les candidats, mais rien n’a pu être tranché de façon définitive. Les prétendants cherchent donc à l’heure actuelle du soutien pour appuyer leurs candidatures », révèle une source au sein du HVM.
Une véritable lutte acharnée est ainsi engagée entre les candidats bleus potentiels. Selon certaines indiscrétions, des personnalités envisagent même de former une association des conseillers pour constituer leur comité de soutien. Si les maires et conseilleurs HVM sont déjà divisés, les indépendants sont particulièrement convoités pour rejoindre les rangs du HVM.
Primaire concluant
« Le mot d’ordre déjà lancé dès le début est que le parti est prêt à accueillir les indépendants qui tendent la main », affirme notre source.
Selon certaines informations, quelques noms ont ainsi émergé de cette primaire pour porter les couleurs du HVM. Parmi eux figurent l’opérateur Berthin Radriamihaingo, Doda Randriamiasasoa, également opérateur et vice-président de la Fédération malgache de football (FMF), et l’ancien ministre des Finances et du budget Lantoniaina Rasoloelison.
Outre le HVM, le TIM à l’heure actuelle est le seul grand parti qui se prépare pour proposer des candidats aux sénatoriales. Les noms des têtes de liste pour chaque province sont connus pour cette formation dont Olga Ramalason pour Antananarivo, Naika Eliane pour Toliara, Stanislas Zafilahy pour Toamasina, Amad pour Antsiranana, Ernest Rakotonomenjanahary pour Fianarantsoa et Fernand Jeannot pour Mahajanga.
Le dépôt de candidature pour les sénatoriales a débuté hier et durera une semaine, jusqu’au 16 novembre. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a donné quelques détails sur les conditions de candidatures hier. Comme il s’agit d’un scrutin de liste, chaque candidat doit avoir quarante ans au minimum et devra être en règle vis à vis du fisc. La fameuse situation fiscale est donc exigée.
Mahefa Rakotomalala