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Cinéma africain – De la pellicule au numérique

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Les professionnels du cinéma malgache et français ont tenu une conférence sur les techniques cinématographiques.

Le domaine cinématographique professionnel connaît deux tendances qui s’affrontent. Il y a  ceux qui prônent l’authenticité de la pellicule et ceux qui optent pour la modernité du numérique. C’est une tendance que l’on peut observer non seulement en Afrique mais aussi dans le reste du monde. Cependant, il existe tout de même d’autres générations de cinéastes qui ne sont ni pour ni contre ces deux techniques et ceux qui, malgré leur jeune âge, ont cette nostalgie de l’ère de la pellicule. Un sujet qui a été largement abordé lors des deux journées dédiées à « Cinéma Afrika 2.0 » à l’Institut français de Madagascar.
Cette génération, c’est celle qui a vécu la transition entre ces deux techniques. Une transition qui a duré un peu plus d’une décennie. Une génération qui est fidèlement représentée par Laure Budin, monteuse confirmée qui est intervenue en visioconférence à l’Institut français de Madagascar hier. Selon elle, « il est primordial de vivre cette expérience du visionnage de rush et du montage à l’ancienne avec des kilomètres de pellicule pour pouvoir réellement se rendre compte de l’importance de la technicité et le regard que nécessite une bonne réalisation cinématographique »  une façon pour la monteuse d’insister sur le fait qu’il est inutile de brûler les étapes lorsqu’on arbore le statut de professionnel du cinéma.
« La bonne maîtrise des techniques qui semblent les plus basiques, constitue justement les points les plus importants dans le domaine du cinéma. On ne devient pas directement réalisateur en sortant d’une école de cinéma, il faudra d’abord enchaîner les petits postes », continue-t-elle.

École et formation
Outre l’intervention à distance de cette professionnelle du montage, on remarquera aussi tout particulièrement les interventions de Lova Nantenaina réalisateur du film « Ady gasy » qui sera diffusé prochainement à l’Alliance française d’Antananarivo, ainsi que de Luck Razanajaona, Ludovic Rianando, Andry Rakotoarivony ainsi que Sitraka Randriamahaly. Ces intervenants, rebondissant sur le même sujet que Laure Budin ont abordé un à un l’importance de la nécessité d’une école de formation en cinématographie à Madagascar à l’image de celles qui se trouvent sur le continent africain en ce moment. Ces jeunes professionnels ont tout particulièrement mis l’accent sur l’excellence de l’école marocaine dans ce domaine. Un pays que nous devrions prendre en exemple pour développer les structures et infrastructures touchant le septième art, dont le nôtre.

Harilalaina Rakotobe


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