En retard. C’est ce qu’affirment les représentants des transporteurs urbains et suburbains concernant la compensation des transporteurs. « Face à l’application de la vérité des prix, une compensation a été octroyée aux transporteurs pour éviter une éventuelle augmentation du frais de transport », affirme le président du FITSEMA, Jean Emile Rakotoniriana. Il y a un retard de l’octroi de cette compensation. Le président du FITSEMA précise que « le retard est dû au traitement au niveau de l’Agence de Transport Terrestre ou ATT qui collabore avec les opérateurs mobiles. Ainsi, les transporteurs ne reçoivent que la compensation du mois de janvier au mois d’avril ».
Cette compensation est basée sur le prix des carburants à la pompe. « Effectivement, il y a un prix de référence qui est de 2950 ariary et les dépenses de chaque transporteur sont évaluées à trente litres par jour », déclare le président du FITSEMA. La compensation est calculée à travers la différence entre le prix à la pompe et le prix de référence. La compensation est évaluée à deux cent cinquante ariary par litre. Fenosoa Rakotondrazaka, représentant des transporteurs suburbains, souligne qu’« une somme de dix milliard d’ariary a été octroyée par l’État aux transporteurs pour alléger la conséquence de la vérité des prix ». Selon les statistiques, sept mille transporteurs bénéficient de cette compensation. Seulement 30% les transporteurs suburbains ont touché la compensation. Selon Jean Emile Rakotoniriana, « l’inexistence d’une lettre d’engagement entre le propriétaire de voiture et les opérateurs en mobile banking, les irrégularités sur les dossiers au niveau de l’ATT sont les principales causes du retard de compensation. »
Embouteillage
Le plus grand problème du transport urbain réside aussi dans les embouteillages qui paralysent le centre ville au quotidien et qui ont des conséquences négatives sur le travail des transporteurs. « L’augmentation des voitures qui circulent dans le centre ville, l’inexistence de parkings, les routes étroites qui sont en plus encombrées par les marchands, rendent difficiles la circulation », se plaint Jean Émile Rakotoniriana. En moyenne, les taxi be n’effectuent que cinq tours dans une période creuse comme les vacances. La fréquence est réduite à quatre tours pendant la période normale. « Le versement est réduit à 40000 ariary par jour. Auparavant, le taxi be faisait huit ou neuf tours avec un versement de 50 000 ariary à 60 000 ariary par jour », explique le président du FITSEMA. En effet, l’État devrait prendre une politique ferme sur l’immatriculation et la réhabilitation périodique des routes. « La commune doit établir une organisation interne concernant les charrettes, les marchands des rues. Quant à l’État, une politique sur l’immatriculation pour diminuer le nombre de voitures qui circulent en ville est souhaitable », conclut Jean Emile Rakotoniriana.
Rakotondranaivo Tendry