Un sergent-chef chargé de la sécurité du secrétaire général du gouvernement a tiré trois balles sur le gardien de sa propriété.
Crise de folie à Alasora. Dans la nuit de lundi à mardi, aux alentours de 23 heures, des coups de feu qui venaient de la propriété du secrétaire général du gouvernement ont fait plonger dans la terreur les environs. Un gardien de la villa de ce haut fonctionnaire de l’État a été frappé de deux balles en pleine cuisse. Une dispute avec deux sergents chefs, préposés à la surveillance du domaine, a viré au drame. Le gardien aurait touché une corde
sensible en se hasardant à tenir tête aux deux sous-officiers. Furieux, l’un d’eux a ouvert le feu sur lui, sans crier gare.
Le militaire a tiré trois cartouches avec son arme de service. Deux projectiles, se sont logés dans la cuisse du gardien qui, du coup, s’est affalé.
Alors que du sang giclait des trous de balle, les deux éléments de la garnison de la primature l’ont embarqué à bord d’un véhicule de la haute personnalité, dont ils assurent la sécurité, pour l’évacuer à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona.
Le blessé a été juste à temps pris en main aux urgences. Il a été ensuite mis en observation médicale. de source hospitalière, son état est stable.
Sans plainte
Des éléments des forces de l’ordre se sont dépêchés à la propriété théâtre de la fusillade, dès que les balles ont sifflé aux oreilles. Un constat a été effectué et les supérieurs hiérarchiques du sergent-chef à la gâchette facile, étaient entre-temps alertés. D’emblée, ils se sont précipités sur les lieux.
À la lumière des informations recueillies sur place, la dispute qui a mal tourné aurait éclaté sous l’effet de l’alcool. D’après des personnes de l’entourage de la victime, les proches de celle-ci seraient encore à son chevet.
Jusqu’à maintenant, ni le gardien ni ses proches ne semblent avoir porté plainte.
Il faudrait, néanmoins, une plainte pour que les enquêteurs puissent se saisir de l’affaire. Une demande d’ordre de poursuite contre les militaires mouillés dans cette histoire, s’avère nécessaire avant de pouvoir procéder à leur audition.
Évacué à l’étranger pour des problèmes de santé, le secrétaire général du gouvernement n’était pas sur place lorsque ces scènes de film ont ébranlé sa demeure.