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Écologie – L’absence de politique environnementale dénoncée

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La COP21 sera une occasion pour le pays de prendre un bon départ dans l’atteinte des ODD. Le SEFAFI relève, cependant, l’opacité, voire l’absence de politique étatique.

Interpellation. L’Observatoire de la vie publique (SEFAFI), s’est fendu d’un nouveau communiqué de presse, hier. À quelques jours du début de la COP21, qui se tiendra à Paris, l’organisation de la société civile (OSC), profite du contexte pour braquer ses phares sur la politique environnementale de l’État. À la lecture de la missive publiée, hier, il est clair que pour les membres du SEFAFI, Madagascar navigue à vue dans ce domaine.
Selon l’Observatoire de la vie publique, la question écologique souffre d’un manque d’orientation dans la politique générale de l’État et dans le Plan national de développement (PND). « Bien que le changement climatique résulte de la pollution industrielle de quelques pays de la planète, Madagascar et les Malgaches doivent contribuer aux solutions futures (…), il nous faudra renoncer à nos pratiques néfastes bien ancrées », avance le SEFAFI.
L’organisation civile fait remarquer que les feux de brousse, la déforestation, l’absence de gestion des déchets, la consommation d’électricité sale, générée par les centrales thermiques, l’envahissement des 4×4 et poids lourds polluants, entre autres, sont toujours courants. À l’approche de la COP21 et après le sommet des Nations-Unies de septembre, dont le principal objet était l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD), les solutions gouvernementales à ces mauvaises pratiques, ne sont pas perceptibles. Le SEFAFI se demande même si « la loi de finances 2016 nous donnera des indications sur notre positionnement pour ces deux sommets   ».

Transversale
Les ODD ont pour objectif de lutter contre la pau­vreté, tout en usant avec parcimonie des ressources mondiales. La COP21 s’inscrit dans le sillage du dernier sommet des Nations-Unies. Là, se décident les objectifs à atteindre dans la protection de l’environnement, mais aussi, les moyens à déployer pour y parvenir. Pour le SEFAFI, Madagascar ne devrait pas rater le coche. « En effet, il est évident que la question écologique n’est plus uniquement environnementale, elle est devenue transversale et économique », argue l’organisation.
Outre la résilience face aux intempéries, l’accès à l’eau potable, le développement de l’agriculture, ou encore accès et la vulgarisation de l’énergie propre et durable, sont autant de possibilités que pourraient entraîner les financements de la lutte contre le changement climatique. Madagascar devrait, toutefois, rattraper son retard dans le domaine. L’une des preuves est l’installation et la mise en marche d’un site de groupe thermique, sans étude d’impact préalable. Ou encore la consommation de produits importés et transportés sur des milliers de kilomètres.
Au risque de voir les quarante-cinq membres de sa délégation revenir bredouille de la COP21, la Grande île devrait dès maintenant réviser sa copie. Pour cela il faudra, premièrement, que la Grande île envisage la question écologique au delà de la protection de l’environnement. « Le Pape François nous rappelle qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale », rapporte le communiqué du SEFAFI.


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