La reprise des cours dans les universités publiques, se transforment en un tour de passe-passe. Après la rencontre du staff du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et les étudiants, le mois dernier, le staff de la présidence ainsi que les membres du conseil scientifique de l’université d’Antananarivo, ont ouvert la porte aux présidents des associations estudiantines. C’était hier, à Ankatso. Aucune réponse claire n’a été toutefois avancée par les responsables.
« C’est le conseil scientifique de chaque établissement qui doit trancher sur la reprise des cours », avance Panja Ramanoelina, président de l’université d’Antananarivo. Le conseil scientifique est pourtant composé essentiellement des membres du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces). Ces derniers ont maintenu la pression de ne pas reprendre leurs activités qu’une fois leurs revendications satisfaites.
Les étudiants se sentent ainsi perdus face à cette déclaration. « La fin de l’année universitaire pourrait être décalée de deux mois. Nous n’allons ainsi finir les cours et l’examen que vers le mois de février», se plaint Fanomezana Ratovoson, représentant des étudiants de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo. La situation semble catastrophique à la faculté des Sciences. Ainsi, les étudiants n’auront étudié que pendant un mois cette année. Malgré cette impasse, les étudiants optent pour une solution pacifique. « Nous maintenons notre revendication qui est la reprise des cours, mais, la manifestation sera suspendue. Nous allons attendre la décision du conseil scientifique et du Seces et rencontrer les responsables ministériels avant de prendre une nouvelle décision », a avancé Michel Bouba Ismael, représentant des étudiants du département de Gestion. Le conseil scientifique de l’université d’Antananarivo a toutefois rassuré que l’année blanche n’aura pas eu lieu cette année.
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Enseignement supérieur – Les étudiants désemparés
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